Lali

28 décembre 2005

Pierre comme Pierre Rapsat

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 22:23

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Pour moi, Pierre Rapsat, ce sera toujours un peu Namêche.
Parce que Chantal, qui me l’a fait découvir, était de Namêche, qu’elle l’a connu, qu’elle m’a raconté ses soirées spaghetti avec lui au café de la gare, ses spectacles à la maison des jeunes.
Parce que c’est avec le corsaire de Namêche que j’ai le plus écouté Rapsat. À m’en enivrer.

Rapsat qui préférait les petites salles. Rapsat, le poète mort prématurément.
Rapsat dont les musiques virevoltent dans ma tête.
Rapsat dont je ne savais rien avant août 2004.
Rapsat dont j’ai fait miennes certaines phrases qui m’émeuvent, même si entendues plus de cent fois.

C’est rien qu’une chanson
Un manque de raison
Un peu d’émotion
Qu’on lâche comme des ballons

Et plonger et plonger
Plonger dans une eau claire
Et nager et nager
A contre-courant
Prolonger prolonger
Prolonger l’éphémère

C’est rien qu’une chanson
Un manque de raison
Un peu d’émotion
Qu’on lâche comme des ballons…

Une chanson. Quelques chansons. Un univers. Qui a nom Pierre Rapsat.

Laissez les écrivains vivre !!

Filed under: Revendications et autres constats — Lali @ 14:42

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Ne tuez pas les écrivains avant leur heure! Laissez-leur un peu de temps encore!
Ne me demandez plus le dernier livre d’Amélie Nothomb, le dernier roman d’Alexandre Jardin, le dernier Werber ou le dernier Michel Tremblay. Aucun d’eux n’a pris sa retraite de l’écriture. Aucun n’est mort au front, même s’il a affronté les critiques. Ils sont tous vivants.

Alors, de grâce, changez vos habitudes, ne serait-ce que pour moi, qui me tue à corriger le dernier par le nouveau, comme pour un vin, ou le plus récent, et cela depuis nombre d’années, sans faire autant d’adeptes que je le voudrais!

Pourquoi faire mourir ceux que vous semblez apprécier et dont vous attendez ponctuellement le nouveau livre?
Pourquoi me demander leur dernier livre, alors que parfois il s’agit même de leur premier? Dites-moi, je ne comprends pas. Ou alors, je comprends que la langue française est une fois de plus galvaudée. Et au désavantage des auteurs bien vivants.

Alors, si en 2006, vous les laissiez en vie? Ainsi que les chanteurs, les comédiens, les cinéastes, et autres créateurs?

Magritte, source d’inspiration

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:22

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J’ai découvert Magritte il y a longtemps. Je devais avoir 15 ans, en fait. Karine, ma correspondante de Tournai, que je n’ai pas pu rencontrer lors de mon voyage en juillet parce qu’elle partait en vacances quand j’arrivais, m’avait envoyé une carte postale de cette toile.

Première incursion dans le monde du surréalisme belge dont il tient toujours l’affiche. L’homme aux parapluies et aux décors inversés, avec ces portes qui ouvrent des maisons d’où surgissent des ciels, n’a pas fini de m’étonner et de me séduire. Il savait jouer avec l’imaginaire, comme peu. Nous déstabiliser pour nous permettre de voir en nous l’insoupçonné.

J’aime Magritte, celui qui a peint « Ceci n’est pas une pipe », mais aussi et surtout toutes ces toiles où la lumière tantôt diffuse tantôt éclatante jaillit d’un pan du décor inventé. J’aime Magritte depuis ce jour où il est arrivé dans mon univers grâce à une enveloppe ayant traversé l’océan.

Un jour, sûrement, une toile de Magritte m’inspirera une nouvelle. Ou folie, je ferai un recueil entier à partir de quelques-unes de ses toiles qui me livreront leur histoire. Tant et tellement d’histoires à vivre et à écrire. Une vie ne suffira pas.