Lali

31 août 2013

Évidence 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Ô mon amour à l’étrange tu me délivres.
Tu m’envoies sur la piste du soleil.
Je te cherche dans l’inconnu de mon corps.
Tu me trouves là o;u je suis et je me donne aux pieds de nos vagues.
Puis je reviens au palais, goûter ses merveilles,
prendre ton cœur dans ma main, me soulever
en toi à l’ivresse de chaque pas.

Brigitte Maillard, La simple évidence de la beauté

*choix de la lectrice d’Adam Jan Dutkiewicz

Un roman bouleversant

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:00

Le journal d’Hannah fait partie de cette littérature de l’intime dont on ne peut sortir que bouleversé au plus haut point alors qu’il nous faut admettre que la folie a peu à peu gagné Hannah, laquelle a perdu les siens, déportés dans les camps de concentration auxquels elle-même a échappé. Hannah, qu’en 1943 son mari a forcé à interrompe sa grossesse sous prétexte qu’on ne donne pas naissance en pleine guerre : un événement dont elle ne s’est jamais remise.

Son journal intime en discontinu lui permet de donner vie à cette fille qui lui a été enlevée et qu’elle appelle Louise. Une enfant qui grandit auprès de sa sœur aînée et qui est tout à fait réelle pour Hannah, à un point tel que le reste ne semble que la toucher superficiellement. Ni son mari, ni son amant, ni sa fille n’ont autant d’importance que celle qu’elle retrouve nuit d’insomnie après nuit d’insomnie, et dont elle consigne les faits et gestes dans son journal. Un drame qui nous est livré ici avec pudeur et sensibilité et auquel on assiste, avec une irrésistible envie de prendre Hannah dans ses bras.

Louise L. Lambrichs signe avec Journal d’Hannah un roman puissant qui jette un regard cru et sans complaisance sur ce que peut déclencher un geste auquel se voit contraint un individu alors que cela va à l’encontre de tout ce qu’il est, de tout ce à quoi il aspire. Au point de basculer dans une zone grise connue de lui seul, un non-lieu qu’il a inventé à son insu pour se protéger de la vie quotidienne dans laquelle il réussit tout de même à fonctionner.

Je le redis : un roman bouleversant.

L’ours de la librairie

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Signé Lali — Lali @ 15:29

Boulevard Saint-Laurent, j’ai aussi rencontré un ours. Le cousin de Puff et de FFup?

Un samedi, boulevard Saint-Laurent

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:13

C’était il y a sept jours. Le boulevard Saint-Laurent était fermé à la circulation en raison d’une foire commerciale et gastronomique. Bonne raison pour s’arrêter dans un restaurant portugais.

Mêmes les coqs des murales étaient en tenue de fête ce jour-là…

alors que certains jouaient aux échecs,

qu’un inventeur se préparait à se promener au volant de son instrument de musique qui n’a rien à envier aux objets volants de Léonard de Vinci;

que ça dansait;

qu’une pianiste avait adopté le piano du parc des Amériques pour une heure ou deux;

et qu’une gamine fascinée par un tromboniste qui ne jouait que pour elle m’a fascinée.

Un samedi parfait.

Et parfois

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:10

Et parfois comme une envie de ne pas bouger. De me laisser vivre. Pieds nus. Tandis que le chant des oiseaux se mêle à un nocturne de Chopin. Avec pour seul compagnon un livre.

Et parfois presque y arriver.

*toiles de Marc Chalmé

30 août 2013

Évidence 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Plonger dans la nuit noire
Enveloppée de désir
Au loin un ciel en feu
Au cœur un chant d’étoiles
Plonger dans la nuit noire
Y laisser tout son corps
Et surgir des limites
Inondée de lumière

Brigitte Maillard, La simple évidence de la beauté

*choix de la lectrice de Janet Hill

ce qui se noue

ce qui se noue
reste-t-il noué à jamais
se dénoue-t-il
pour être renoué
dénoué puis renoué sans fin

ad nauseam

(août 2013)

*toile de Gerald King

Les immortelles

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:27

Il y a quelque chose de terriblement touchant dans le premier roman du poète Makenzy Orcel. Une humanité, une tendresse, un regard sans concession, mais attendri sur celles qu’il appelle « les immortelles », qui pratiquent « le plus vieux métier du monde », lesquelles ont disparu de la Grand’Rue de Port-au-Prince après le séisme de janvier 2010. Où sont-elles? Certaines ont-elles survécu? Où sont leurs clients, et ceux avec qui elles avaient un lien plus fort qu’un simple échange commercial?

C’est à elles, à eux, à celles qui sont là depuis toujours, à celle qui a choisi cette vie de plein gré, au prof de littérature qui les fréquente, aux témoins de cette vie d’avant, aux disparus, que le narrateur, « l’écrivain », prête voix dans Les immortelles, allant de l’un à l’autre, de l’une à lui-même, entremêlant les histoires, déroulant le fil de celles-ci, créant ainsi une toile qui se déploie en nous livrant des portraits plus vrais que nature.

Le résultat est un premier roman composé de fragments qui se répondent et s’imbriquent les uns dans les autres, unissant ainsi ces voix qui nous semblent d’abord disparates, mais qui semblent parfois n’en faire qu’une. Le cri d’une immortelle prend alors toute la place alors que la mort a pris une des siennes, celle qui aimait tant lire et qui avait choisi ce métier pour s’accorder des pauses avec Jacques Stephen Alexis, dont les livres lui tenaient lieu de maison, de rêve et d’espoir.

D’elles, d’eux, il reste une poignée d’histoires racontées ici sans fausse pudeur, à lire et relire en attendant que la Grand’Rue redevienne ce qu’elle était. Quand vivait encore celle à qui Makenzy Orcel a prêté ces mots : « Pour moi, il existe deux grands voyages. La lecture et le somptueux voyage des corps enlacés. »

Titre pour le Défi Premier Roman

Il fait beau sur la rue LaSalle

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 16:04

Vous souriez? Moi aussi!

Recto verso

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:02

Deux façons de voir la Maison de la culture Maisonneuve.

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