Lali

31 mars 2011

Quelques jours avec Ungaretti 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Variations sur le rien

Ce rien de sable qui s’écoule
Du sablier en silence et se pose,
Et, fugaces, les traces en l’incarnat,
En l’incarnat s’éteignant d’un nuage…

Puis si la main renverse le clepsydre,
Le mouvement recommencé du sable,
L’argentement tacite du nuage
Aux premières lividités brèves de l’aube…

La main a retourné le sablier dans l’ombre
Et de sable, silencieusement, le rien
Qui s’écoule, est la seule chose qu’on entende
Et, entendue, qui ne sombre dans le noir.

Giuseppe Ungaretti, Vie d’un homme

*choix de la lectrice de Joanna Winik

La fée des bonbons

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:57

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Un album qui allait me permettre de faire la connaissance de la fée des bonbons, voilà une perspective qui d’avance me ravissait. C’est donc en plein état d’enfantude (je sais que le mot n’existe pas, mais je sais aussi que vous avez deviné ce qu’il signifie) que je me suis plongée dans cet album signé Anique Poitras et illustré par Marie Lafrance. C’est dans ce même état que j’ai parcouru les aventures de sire Lancelot-Félix, le jeune héros de l’histoire à qui la mère interdit les bonbons pour les remplacer par des crudités malgré toutes les ruses qu’il emploie (des mots d’amour sucrés notamment) pour qu’elle autorise quelques écarts. Mais rien n’y fait. Mais du jour où il entre en rêve dans l’univers de la fée des bonbons où tout n’est que sucreries, sa vie se voit transformée. Il peut nuit après nuit respirer l’odeur de la vanille, se délecter des nuages faits de barbe à papa et oublier les brocolis.

Mais par une nuit différente des autres, alors qu’il s’apprêtait à entrer dans le royaume de la fée, il est poursuivi par une adulte qui s’avérera être sa mère devenue une grande petite fille avide de chocolat. Nuit après nuit c’est donc ensemble qu’ils s’envoleront vers le pays de la fée des bonbons afin de se régaler… Mais justement, c’est là que j’ai décroché. On ne mange des bonbons qu’en rêve, jamais dans la vie ici-bas. Ne peut-on pas manger de temps en temps un jujube plutôt que de croquer une carotte? La vie quotidienne ne pourrait-elle pas avoir quelques douceurs elle aussi? C’est donc désappointée que j’ai fermé l’album qui m’avait plu jusque là.

La terre est bleue comme une orange

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 16:28

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C’est en tout ce que tente de prouver cette exposition au Musée des Beaux-Arts de Montréal sur laquelle je compte bien aller jeter un œil… ou deux.

Balenciaga ou la nostalgie d’une époque

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 13:38

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L’itinéraire du couturier Cristóbal Balenciaga méritait qu’on s’y attarde et c’est ce qu’a fait le réalisateur Oskar Tejedor dans un film réalisé en 2009 qui a récemment été présenté au Festival international du film sur l’art.

Balenciaga, itinéraire d’un visionnaire relate la carrière de ce Basque d’origine qui commença à coudre par jeu alors qu’il accompagnait sa mère couturière alors qu’elle se déplaçait chez ses clients de la noblesse et de la bourgeoisie espagnole qui quittaient Madrid l’été afin de fuir la chaleur. C’est ainsi qu’il fut « découvert » et qu’il ouvrit sa première maison de couture en 1919. Dix-huit plus tard, il quitta une Espagne en guerre et s’installa rue Georges-V à Paris après un court séjour à Londres. Il y connaîtra un succès immédiat qui ne se tarira pas pendant trente ans alors qu’il inventera un style qui lui est propre et dont tous se souviennent aujourd’hui.

Hubert de Givenchy et Emmanuel Ungaro qui ont travaillé sous la direction de Balenciaga avant de voler de leurs propres ailes soulignent dans ce documentaire à quel point Balenciaga les a influencés et de quelle façon il a été une figure de la proue de la mode pendant trente ans. Dans les deux cas, deux très beaux témoignages qui s’ajoutent à ceux de la marquise de Casa Torres, d’une de ses vendeuses, d’un de ses tailleurs et à deux de ses mannequins.

Un film qui donne la nostalgie d’une certaine époque et nous fait rêver d’une mode qui n’existe plus…

Para O Teu Bumbum

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 12:14

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Parce que l’album Songs for sad women de l’artiste d’origine libanaise Rabih Abou-Khalil est une pure merveille, il est difficile d’en choisir un extrait pour vous montrer le talent exceptionnel de cet artiste dont l’instrument de prédilection est l’oud.

Para O Teu Bumbum que voici devrait vous donner un bon aperçu de cet album paru en 2007 et le goût de vous le procurer :

L’Imagination d’Ester

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 9:53

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Ester Garcia (connue aussi sous le nom d’Ester Garcia Cortes) est une jeune illustratrice espagnole à l’imagination débordante. Ces quelques scènes livresques ne sont qu’un exemple de celle-ci et devraient vous donner envie d’aller y voir de plus près. Son blog est donc à inscrire dans votre carnet de visites!

Ce que mots vous inspirent 373

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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C’est la diversité, et non l’efficacité, qui est la condition sine qua non d’une vie humaine riche et créatrice. (René Dubos)

*toile d’Alix Beaujour

30 mars 2011

Quelques jours avec Ungaretti 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Les souvenirs

Les souvenirs, inutile infini,
Mais seuls, unis contre la mer intacte
Parmi d’infinis râles…

La mer,
Qui parle de grandeur et de liberté,
Mais qui est innocence âpre en les souvenirs,
Prompte à effacer les traces douces
D’une pensée fidèle…

La mer, ses indolentes blandices
Si féroces, pour tant et tant qu’on les attende,
Et au moment de leur agonie,
Toujours présente, toujours renouvelée,
Sous la vigilance de la pensée, l’agonie…

Les souvenirs,
Précipitation vaine
Du sable qui se meut
Sans peser sur le sable,
Courts échos prolongés,
Échos muets d’adieux
À des instants qui parurent heureux…

Giuseppe Ungaretti, Vie d’un homme

*choix de la lectrice d’Umberto Ziveri

L’ange qui a vendu ses ailes

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C’est un album plein de poésie que propose Carl Norac avec Dolcetti un ange à Paris (illustré par Neil Desmet), qui raconte l’histoire d’un ange pauvre qui vend ses ailes, sa seule richesse, en échange d’un sac de pièces. Mais qu’est un ange ainsi démuni? À quoi lui sert l’existence s’il ne peut voler, s’il n’a plus ses ailes pour le réchauffer, si les draps ne sont pas aussi douillets que celles-ci?

Le hasard lui fera rencontrer au hasard de ses errances le nouveau propriétaire de ses ailes et c’est à ce moment qu’il comprend enfin que c’est ce qui nous est propre qui constitue notre différence et contribue à notre bonheur. Un message à retenir.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Les couleurs de la rue Saint-Denis

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 16:26

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Parce que ces murales m’ont fait sourire!

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