Lali

30 septembre 2013

Le ciel 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

les mots se plaquent sur mes lèvres
forcent une parole qui n’est pas la mienne
combien de personnages rugissent
dans le creux de cette histoire insensée
que dire de la fragilité entre mes bras
je reconnais les traces convenues de la réalité
les gémissements les douleurs
l’apocalypse dans les poitrines

Christiane Frenette, Le ciel s’arrête quelque part

*choix de la lectrice de Salvador Tuset

À la recherche de l’homme idéal

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:28

Catherine Lefebvre, nutritionniste qui a parcouru le monde à titre de chef de mission humanitaire, auteure du livre de recettes Les carnivores infidèles, s’est largement inspirée de ses voyages et des jeunes femmes croisées au cours de ceux-ci ou faisant partie de son entourage pour écrire De l’utilité de voyager léger, un roman qui met en scène Elsie, une trentenaire libre et sans attaches.

À l’heure où il suffit d’avoir un passeport en règle, du temps devant soi et suffisamment d’argent pour se le permettre, partir au bout du monde n’est pas un problème. Il faut juste choisir la destination et réserver en ligne. C’est ce que fait Elsie à plusieurs reprises au cours du roman, parfois en quête d’exotisme et de dépaysement, d’autres fois pour rejoindre l’homme du moment, souvent pour oublier, mais aussi pour donner un sens à sa vie.

La jeune femme que nous propose Catherine Lefebvre ressemble à beaucoup d’autres, qui cherchent ailleurs ce qu’elles ne trouvent pas (ou plus) ici, à savoir un homme qui serait suffisamment romantique pour la faire craquer, saurait la combler au lit, n’aurait pas peur de s’engager et aurait envie de changer (un peu) le monde.

Mais l’herbe est-elle plus verte ailleurs? Les hommes sont-ils si différents d’un pays à l’autre quand il s’agit d’aller au-delà du moment présent? Elsie, prête à tout pour trouver chaussure à son pied, n’hésite pas à parcourir des kilomètres pour trouver cet homme-là (Portugais, de préférence, en souvenir de l’amoureux de ses dix ans, si romantique) ou oublier sa plus récente déception. Mais il lui est difficile de céder à la tentation : elle ne rencontre que des hommes hors de l’ordinaire sur sa route! Et comme elle a un cœur d’artichaut, un battement de cil, un compliment ou une voix de velours suffisent à embraser son corps et son imagination, tant et si bien qu’elle tombe amoureuse chaque fois qu’elle pose son sac de voyage quelque part.

Est-ce parce qu’elle n’a eu de modèle masculin dans sa vie qu’un père qui a pris la poudre d’escampette à sa naissance qu’il lui faut toujours tomber sur des hommes du même acabit? Elsie se pose souvent la question. Mais ses amies font face au même constat. Les hommes sont toujours exceptionnels au départ et décevants à la longue, qu’ils habitent la rue voisine ou à l’autre bout de la planète.

Catherine Lefebvre n’est pas tendre pour les hommes dans De l’utilité de voyager léger. Ne le sont pas davantage bien des femmes de mon entourage, ce qui me donne à penser que ce roman touchera de nombreuses lectrices qui se reconnaîtront dans le personnage d’Elsie ou de l’une de ses amies tout autant désabusées. Peut-être un peu moins celles qui préfèrent un ton et une écriture à une suite de faits s’enchaînant sans aller plus loin, car De l’utilité de voyager léger constitue avant tout un divertissement.

Titre pour le Défi Premier Roman

Texte publié dans

Ça goûte quoi le bonheur?

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 13:08

Parfois, ça goûte les framboises et la Champagne. Parce que ceux qui nous aiment sont passés chez Fossier pour nous faire plaisir.

Et alors, chaque bouchée — qu’on peut sûrement qualifier de plaisir divin — devient un rappel de l’amitié indéfectible qui nous lie depuis trente ans et des poussières.

Le bonheur, au fond, ça goûte bien souvent l’amitié et les souvenirs…

Ce que mots vous inspirent 1023

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Il est un art l’art du mot — l’art du mot — qui ne connaît pas de limites : la poésie. (Ivan Gontcharov)

*toile de Daniela Astone

29 septembre 2013

Le ciel 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

ne rien deviner
sinon les caresses décimées
la date périmée des émois
nos maladresses maladives
tout ce que la vie en fuite
met à notre disposition
et que nous ne sommes jamais fichus
d’attraper au passage
mes messages ne se rappellent pas leur nom
mais qu’importe à trois heures du matin
on n’a plus besoin de connaître
on a juste besoin de voir la couleur des yeux
qui porteront le rêve jusqu’au sommeil

Christiane Frenette, Le ciel s’arrête quelque part

*choix de la lectrice de Jesse Dale Cast

Un dimanche au Tibet 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:01

On peut rattraper un cheval échappé, on ne rattrape pas une parole trop dure :
On doit faire attention à ce qu’on dit. Ce qui a été proféré sous le feu de la colère ne pourra être dédit.

(extrait du livre de Pema Tsewang, Comme un yéti chassant la marmotte)

*toile de Steve Mills

Un dimanche au Tibet 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

Parole vide est comme thé sans sel :
Traditionnellement, les Tibétains mettent du sel dans leur thé : c’est ainsi qu’ils l’apprécient. Un thé sans sel est une image de propos creux.

(extrait du livre de Pema Tsewang, Comme un yéti chassant la marmotte)

*toile d’Emmanuel Stokler

Un dimanche au Tibet 8

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 16:01

Avec toute la lumière de la Lune et des étoiles, la mer ne peut sonder sa propre profondeur :
S’il est facile de voir les qualités et les défauts d’autrui, il est difficile de connaître les siens.

(extrait du livre de Pema Tsewang, Comme un yéti chassant la marmotte)

*toile de Nell Blaine

Un dimanche au Tibet 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 14:01

Veille sur tes paroles en public, veille sur tes pensées en privé :
Faire attention à ce qu’on dit avec d’autres. Faire attention à ce qu’on pense quand on est seul.

(extrait du livre de Pema Tsewang, Comme un yéti chassant la marmotte)

*toile de Gemma Guihan

Un dimanche au Tibet 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 12:01

Si le serpent est venimeux, peu importe qu’il soit gros ou maigre :
Parfois, connaître les détails n’apporte rien pour saisir l’essentiel.

(extrait du livre de Pema Tsewang, Comme un yéti chassant la marmotte)

*toile de Deborah DeWit

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