Lali

30 avril 2013

Les vers de Roland 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Les souvenirs

On y accroche les souvenirs
Comme les pages de cahiers
On y accroche les souvenirs
Comme les vieux calendriers

Dans le profond des anciens jours
On y descend tout doucement
En regardant les alentours
On y remonte lentement

Filant le temps longeant la vie
Comme une rampe d’escalier
Entre l’ennui et la survie
En arrêtant sur le palier

On aperçoit dans le lointain
Des souvenirs comme la glace
Entre la rive et le destin
Toute une trace qui s’efface

Roland Jomphe, De l’eau salée dans mes veines

*choix de la lectrice de Santiago Rusiñol i Prats

La disparition du marchand de sable

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:30

Rien ne va plus. Il est minuit et les enfants ne dorment pas. Ils ne bâillent même pas. Justement le soir où Quenotte la souris doit déposer une pièce sous l’oreiller d’un garçonnet en échange de sa dent de lait.

Mais ce n’est pas tout. Il n’y a pas dans la chambre un peu de cette fine poussière que le marchand de sable laisse toujours derrière lui. Comme s’il n’était pas passé. Ce qui expliquerait pourquoi les enfants ne dorment pas. Serait-il en retard?

Voilà en quelques lignes la trame de ce bel album signé Nathalie Somers et illustré avec beaucoup de poésie par Lydie Baron qui nous entraîne au pays du marchand de sable dont le travail est des plus importants comme nous le constaterons au fil des pages.

Fantaisie, couleurs intenses, texte sobre et efficace sollicitent l’imagination des enfants qui trouveront dans ce conte le bon dosage de réalité et de rêve. Juste assez des deux pour qu’ils aient envie de se coucher le soir en espérant rencontrer le si sympathique marchand de sable qui nous est ici offert.

Des livres en tête

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 13:10

Des lecteurs qui ont en tête leur bibliothèque : c’est ce que propose l’artiste britannique Pal Rumsey. N’hésitez pas à explorer le reste de ses œuvres. Moins livresques, mais tout aussi étonnantes. Pour le moins.

Ce que mots vous inspirent 914

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La vie n’est si lourde à porter que parce que nous la subissons et laissons s’accumuler d’accablants temps morts… (Robert Guyon)

*toile de Louis-Antoine Estachon

29 avril 2013

Les vers de Roland 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Aurores boréales

Sous le ciel de chez nous c’est l’hiver et la nuit
Le chemin de là-haut est chargé de lumières
L’horizon et la mer se rencontrent à l’esprit
Et la vie d’ici-bas est un coin de mystères

Au-dessus du village à l’abri des étoiles
La grandeur de la nuit y donne des rayons
La chaleur des foyers lance des étincelles
Pendant que le silence y entoure les maisons

Vers l’espace infini se reflète le temps
Sur la route de loin un regard de printemps
Écoutant sur la vie un air mystérieux

Le mirage et le rêve son mêlés de leçons
Les rivières de la vie charroyent les saisons
Les aurores boréales illuminent les cieux

Roland Jomphe, De l’eau salée dans les veines

*choix de la lectrice de Christina Robertson

Le violon et le démon

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 20:06

Enzo et Titouche, son violon, ont longtemps été inséparables. Mais maintenant qu’Enzo a grandi, Titouche est devenu trop petit pour lui et il faudra le remplacer. Mais Titouche n’est pas d’accord avec la décision du père d’Enzo le concernant. Il lui faut absolument trouver une façon de grandir de trois centimètres s’il veut demeurer le fidèle compagnon d’Enzo.

Une seule solution : faire un pacte avec le diable en échange des centimètres manquants et ainsi céder son âme. Mais un violon sans âme peut-il faire vibrer ceux qui en jouent et ceux qui l’écoutent? Rien n’est moins sûr. Mais le mal est fait et il ne reste plus à Enzo et à son père qu’à récupérer l’âme de celui qui ne voulait pas se séparer de son violoniste préféré.

Jolie histoire que celle inventée par Emmanuel Trédez. Enfin, jusqu’à un certain point. Car je suis demeurée perplexe après avoir vu l’épilogue. Il y a trop de précipitation et de détails manquants pour rendre la fin solide alors que l’histoire est adroitement construite et pleine d’imagination.
Une fin ratée, malgré une histoire bien ficelée et attendrissante, demeure une fin ratée. Hélas.

Titre pour le Challenge Des notes et des mots challenge-des-notes-et-des-mots-4.jpg

Coup de foudre pour Marie-Noëlle Claveau

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 12:54

La musique arrive à soi de toutes sortes de façons et n’emprunte pas toujours les chemins les plus directs. C’est le cas de la chanteuse de jazz Marie-Noëlle Claveau, dont je n’avais jamais entendu parler avant que sa cousine Dominique ne la mentionne sur le mur d’un réseau social.

Coup de foudre pour la voix de cette Saguenéenne de naissance et pour son premier album, Sailing, qui vient tout juste d’être suivi d’un deuxième il y a quelques jours et que je compte m’offrir très bientôt.

Tirées de cet album, la très belle chanson de Sylvain Lelièvre, Venir au monde :

et la chanson de Christopher Cross qui donne son titre à l’album, Sailing :

Ce que mots vous inspirent 913

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Écrire, c’est simplement faire des nuances entre les mots. (Jean-Marie Poupart)

*toile de Will Küpper

Pour entamer la semaine

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:26

Il faisait si beau hier que vous avez passé la journée dehors. Vous avez même oublié de venir faire un tour au pays de Lali, trop heureux de voir le soleil. Qu’à cela ne tienne. Le livre renfermant les textes déposés sur la toile du 21 avril est resté ouvert. Juste pour vous. Il n’y a pas mieux pour entamer la semaine.

*toile d’Oskar Moll

28 avril 2013

Les vers de Roland 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Fuite de vie

En écoutant l’écho du temps
Depuis le rêve de la rive
On y revoit bien des printemps
Comme rivets que l’on y rive

Dans le passé qui nous dépasse
Sur la saison qui nous charrie
Par des espaces dans l’espace
C’est une course sur la vie

Dans une vitesse plus vite
Filant la brise et les brisants
Sur le chemin qui nous invite
C’est une écume des instants

Toute la vie fuyant au loin
Avec la voile des pensées
Sur le chemin de son destin
Avec la barque des années

Roland Jomphe, De l’eau salée dans les veines

*choix de la lectrice d’Evgeny Bashmakov

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