La lectrice de Mohd. Faris Alzahrani trouve-t-elle la réponse à certains comportements dans ce livre aux milliers de pages qu’elle avale une à une sans relâche depuis des heures ? Est-il lieu de penser qu’il s’agit d’un livre de psychologie ou s’est-elle attaquée à Belle du seigneur ?
Je l’imagine plutôt en train de décortiquer, article après article, l’âme humaine. De tenter d’expliquer un geste, une allusion, un comportement. De voir clair en elle comme dans les autres. Et même d’avoir parfois les yeux exorbités en constatant que certains traits psychotiques correspondent à des gens qui ont été près d’elle et à qui elle s’est livrée.
Les larmes coulent, mais on ne les voit pas. Elle se sent fragile, vulnérable, plus que jamais. Et pourtant, chaque page lui ouvre des portes, lui donne des clés pour détourner d’elle les pervers narcissiques, les atteints de paranoia ou autres manipulateurs. Mais elle voit tout le gâchis sur elle, déjà.
Peut-être n’était-elle pas prête à lire tout ça. Peut-être voulait-elle croire encore un peu qu’il y avait un semblant d’humanité dans certaines personnes, qu’elle était plus qu’un jeu auquel on s’adonne parfois.
J’ai croisé nombre de ces lectrices qui cherchaient dans les livres une façon de sortir de l’emprise de l’autre. Qui cherchaient à comprendre pourquoi elles étaient si dépendantes. Que sont-elles devenues ? Cherchent-elles encore dans les livres comment vivre ? Parfois, oui, il m’arrive de me demander où en est celle-là ou une autre que je conseillais dans une autre vie.