Nudités 5
La joue
Y coule une caresse qui prend le temps de
Respirer la peau avec les doigts et la mémoire
Y reste encore la mousse des baisers d’enfance
L’hiver qui s’y lit rouge l’été bronze l’effroi blanc
On en gonfle la voile pour rire ou l’étire pour crier
On y revient avec l’âge à ce duvet qui rappelle
Un temps passé Mais le plus beau demeure
Quand on y pose un seul doigt qui glisse vers
L’aveu
Alain Duault, Nudités
*choix de la lectrice d’Anita Malfatti