J’en ai eu la preuve hier après-midi. Plus moyen d’utiliser le E du clavier de mon ordinateur portable. L’étape finale d’une aventure qui a débuté il y a quelques mois alors que j’ai voulu trop bien faire. Je n’ai pas été en mesure de replacer les lettres E et R retirées de mon clavier dans le simple but de faire un bon nettoyage des touches. Qu’à cela ne tienne, je pouvais tout de même taper des E et des R sans touche… jusqu’à hier.
Là, plus moyen. Ni avec le doigt, ni avec le bout d’un crayon. Il ne restait que deux solutions : éliminer l’usage des E ou utiliser alt+101 pour le E minuscule et alt+069 pour le E majuscule.
Je vous laisse imaginer la suite. Une heure devrait vous suffire pour perdre patience tout en ne jetant pas votre ordinateur par la fenêtre. Faire disparaître tous les E, comme l’a fait ce bon vieux Georges dans La disparition, est loin d’être aisé. Voire carrément impossible, si le but n’est pas de s’imposer des contraintes oulipiennes, mais d’écrire un compte rendu de lecture. Utiliser les deux alt+ n’a pas plus de sens. À moins de vouloir perdre la boule d’ici la fin de la journée.
Non, n’est pas Georges Perec qui veut.
*toile de Liz Bogard