Sans y toucher
Sans y toucher réunit des nouvelles, toutes plus émouvantes les unes que les autres. Probablement parce que Colette Nys-Mazure a pris le parti de rester à l’écart et de ne pas s’immiscer dans la vie de ses personnages, d’où le titre, Sans y toucher.
Au fil de quinze nouvelles, l’auteure nous livre des morceaux de vie, des impressions, des moments de tendresse, des regards, des gestes, toutes ces petites choses qui retiennent le temps et donnent à la vie un sens. Avec la finesse et la sensibilité qui lui sont propres et qui ont fait sa réputation. De plus, elle n’hésite pas à insérer en exergue de certaines nouvelles des poèmes brefs, Colette Nys-Mazure étant aussi poète. Des poèmes qui donnent le ton avant que ne débutent les nouvelles.
L’amour comme la mort sont présents dans plus de la moitié des nouvelles. Ainsi que l’enfance. C’est d’ailleurs par une nouvelle assez courte et portant sur les questions des enfants que se termine le recueil. Et par une phrase à retenir : Les enfants sont des maîtres.
Sans y toucher donne au quotidien et au rêve toute la place qu’ils méritent. Et c’est dans ceci, dans l’écriture du regard qu’est celle de Colette Nys-Mazure que ce recueil trouve sa raison d’être. À lire. Absolument. Si ce n’est pas encore fait.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».