Lali

11 novembre 2007

Tandis que…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:00

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Et tandis que jour et nuit, entrée dans la toile de Deborah DeWit Marchant, j’écris, inlassablement, comme si ma vie en dépendait, comme si elle était reliée à ce fil ténu qui porte mes mots ailleurs, me viennent ces phrases d’Octavio Paz, tirés de Liberté sur parole :

Là où naissent les frontières, les chemins s’effacent. Là commence le silence. J’avance lentement et je peuple la nuit d’étoiles, de paroles, de la respiration d’une eau lointaine qui m’attend où paraît l’aube.

Toujours cette envie qui me prend de partir

Filed under: Mes histoires belges,Vos traces — Lali @ 21:46

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Et cette envie qui me reprend de partir. Juste parce que j’ai classé des photos. Juste parce que je suis tombée sur les photos de Sylvia prises à Durbuy un jeudi de juillet 2005. Je la revois comme si c’était hier cherchant les angles pour bien saisir le charme de celle qu’on désigne sous le nom de « la plus petite ville du monde ». Je nous revois assises à une terrasse, elle en train de manger une gaufre et moi une glace. Je sens comme si j’y étais le soleil me brûler la peau.

J’ai tant de souvenirs heureux que je ne peux qu’être heureuse. Même si ce soir j’ai une furieuse envie de partir. De retrouver Durbuy ou Redu. Ou de sentir le vent de la mer du Nord sur ma nuque. Il y a des souvenirs plus vifs que d’autres.

L’effet d’une photo

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 21:33

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Parfois, des photos sont invitantes plus que d’autres. On y entrerait et on laisserait le temps couler. Peut-être des jours et des jours. C’est l’effet que me fait cette photo de Géraldine. Il me semble que je serais bien là. Oui, là.

Tant d’années qu’il écrit et écrit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:35

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La poésie, c’est comme le radium; pour en obtenir un gramme, il faut des années d’effort.[Vladimir Vladimirovitch Maïakovski]

Et c’est peut-être ce que se dit le poète de Francis Bacon, alors qu’il écrit et écrit sans pour autant publier. Tellement d’années à écrire, à ranger dans des tiroirs des bribes. À se dire qu’un jour. Peut-être. Tout en continuant. Tout en offrant quelques vers ici et là.

Tant d’années qu’il écrit et écrit. Qu’il ne sait plus faire que ça.

Le journal du dimanche

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:18

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Il lit le journal du dimanche. Loin de tout, loin de tous. Et peut-être que quelqu’un lui dit qu’il a une sale mine. Qu’il devrait dormir davantage. Mais le lecteur de Florence O’Neal n’en a rien à foutre. Il a décrété qu’aujourd’hui il n’en ferait qu’à sa tête. Qu’aujourd’hui personne ne lui dicterait la marche à suivre. Qu’il n’aurait aucun horaire. Que personne ne viendrait le brimer. Personne. Et qu’aucune remarque désobligeante ne l’atteindrait.

Il y a déjà assez de règles sans qu’on doive s’en imposer le dimanche.

Scène d’enfance

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:36

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J’aimerais être en mesure de croire que cette scène est quotidienne. Mais je sais qu’elle est souvent propre aux dimanches ou aux jours de fête. Comme si en dehors de ces jours-là, elles n’existaient pas. Et pourtant. Comme la toile de Carol Tambor est douce. Comme elle réveille en moi les doux souvenirs de l’enfance, puisque j’ai eu cette chance de vivre avec ma grand-mère pendant quatre ans. Et il me semble revoir avec bonheur une scène semblable, alors qu’elle lisait pour ma sœur et moi. Les quarante années qui se sont déroulées depuis ont-elles embelli mes souvenirs? Je préfère ne pas y penser.

Les mots prononcés

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:27

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Pour ne plus entendre, pour ne plus se laisser blesser par les mots dits, elle se réfugie dans ceux écrits. Et ainsi, elle oublie. Elle oublie les tourments, elle oublie les difficultés, elle oublie les constats, elle oublie les affirmations des uns, elle oublie tout ce qu’elle ne veut pas entendre. Mais les mots prononcés restent là. Malgré ceux que la lectrice de Carl Robert Holty lit et qui n’ont rien à voir avec ceux-ci.

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Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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On n’a pas envie de la déranger tant la lectrice de Charles H. Phillips semble dans sa bulle. Nous ne le ferons pas. Nous la laisserons se raconter. En vos mots. Pour votre plaisir, pour le nôtre.

Vos mots. Pour ce que vous percevez d’elle. Pour ce qu’elle ne dit pas. Pour ce que vous ressentez. Pour les souvenirs qu’elle évoque.

Vos mots. Une fois de plus. Parce que chaque dimanche, l’aventure continue. Parce que l’aventure est invitante. Qu’il en soit toujours ainsi.

À dimanche prochain, pour la lecture de vos histoires.