La seule chose qu’on ne peut embellir sans qu’elle en périsse, c’est la vérité. [ Jean Rostand ]
Elle n’a nul besoin d’embellir ce qui est. Ni le goût du café. Ni les phrases d’un poème. Même si la tasse est vide et le livre fermé. Elle n’a nul besoin d’embellir ce qui a été, ce qui est. La lectrice de Kamille Corry sait ce qu’elle a vécu. Pas besoin d’ajouter des détails ici et là. Pas besoin de fignoler pour rendre les choses plus belles. Parce que déformer ne serait-ce qu’un geste ou un détail, ce serait se tromper elle-même.
Or, elle laisse les miroirs déformants à ceux qui en ont besoin. À ceux qui ont ce besoin d’ajouter des détails pour rendre aux yeux des autres leur vie intéressante. Ce qu’elle n’a jamais fait, ce qu’elle ne fera jamais. Puisqu’elle ne livre pas en pâture ce qui n’appartient qu’à elle. Et qui la rend heureuse, même si la tasse est vide et le livre fermé.