Lali

31 mars 2006

Cary Grant… incomparable

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 19:52

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Il a traversé les États-Unis aux côtés d’Eva Marie Saint dans North by northwest, a séduit Ingrid Bergman dans Notorious puis Deborah Kerr dans An affair to remember, a joué avec le cœur de Grace Kelly dans To catch a thief, a fait craquer Sophia Loren dans Houseboat, séduit Doris Day dans That touch of mink et sauvé Audrey Hepburn dans Charade. Mais il a surtout fait tourner en bourrique Katharine Hepburn dans Philadelphia story et Bringing up baby.

Cary Grant, peut-être le plus classique de tous les acteurs britannique ayant fait carrière aux États-Unis, n’a jamais gagné l’Oscar du meilleur acteur. Il a pourtant marqué le cinéma, tant par ses rôles dramatiques que par les comédies dont il a été le protagoniste. Le neveu ahuri de découvrir en ses vieilles tantes des meurtières dans Arsenic and old lace ne pouvait trouver meilleur interprète que Cary Grant. Impossible d’imaginer autre que lui quand on a vu ses mimiques dans ce film.

Il avait un charme bien à lui. Pas étonnant qu’on se soit servi de ce charme pour lui attribuer comme partenaires les actrices les plus en vue de l’époque. Et chaque fois, cela a donné de la magie. Pas toujours de grands films, bien souvent juste de jolies comédies. Mais il n’est jamais, ou rarement, tombé dans la facilité.

C’est toujours avec un bonheur inégalé que je m’installe devant un des nombreux films de Grant que je possède. Car je sais que je vais passer un bon moment, que je ne m’ennuierai pas une minute, que je verrai des scènes que je n’avais pas remarquées, que j’entendrai à nouveau des répliques que j’aime. Car, avouons-le, un élément qu’on retrouve dans presque tous les films qu’il a tournés, c’est bel et bien la quitessence des répliques, parfois désarçonnantes, souvent carrément loufoques.

Je ne me lasse pas. Et c’est ainsi depuis plus de vingt ans. Et je crois, pour encore au moins les vingt prochaines années à venir. Il est « mon » classique à lui seul, ou presque.

30 mars 2006

Écouter les rires des enfants

Filed under: États d'âme — Lali @ 17:03

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Voilà bientôt sept ans que je me suis installée là où je suis.
J’avais, à l’époque, un conjoint, une belle-fille, une voiture et un boulot. Il ne reste rien de cela. Ni la chambre, ni la salle à manger n’ont la même disposition. Le mur de VHS a lui aussi disparu. Des meubles et des affiches, aussi.

Il reste des bouquins, bien entendu. Et aussi la disposition de l’appartement, que j’aime toujours autant, l’emplacement, le fait que je puisse tout faire à pied. Mais, surtout, il reste avant tout ce qui m’avait charmé. Et que je retrouve, maintenant que l’hiver n’est plus: les cris et les rires des enfants qui jouent dehors.

Il y a sept ans, dès que je rentrais, je me dépêchais d’ouvrir la porte du balcon et les fenêtres pour les écouter. Vivre au-dessus de gens qui ne supportent pas les enfants les plus sages et les moins bruyants avait été insupportable. Et pouvoir les entendre, libres de courir, avait été un tel bonheur qu’il n’a jamais pu s’effacer. Et à chaque printemps, c’est ce bonheur qui revient.

Je peux rester là, sans bouger. J’écoute leurs jeux, leurs courses. J’entends le bruit du ballon. Et si je regarde, je les vois lancer la balle aux chiens, rouler à bicyclette ou sur leurs patins.

Il est de ces plaisirs qui reviennent avec la belle saison et dont je ne me lasse pas. Les jeux des enfants et leurs rires en font partie. Il était temps que le beau temps arrive.

29 mars 2006

Vive le printemps !

Filed under: États d'âme — Lali @ 21:05

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J’ai enfin l’impression d’avancer, de ne plus piétiner. Tout ça parce que je vais aider une amie peintre à préparer son prochain vernissage, en plus de m’occuper du côté « cuisine », comme le site web, la correspondance et les téléphones.

Non pas que je n’aie rien fait depuis janvier. J’ai lu et révisé la thèse de doctorat de Gérald; j’ai vu des films et mes chroniques ont été publiées; j’ai lu suffisamment sur la musique actuelle pour ne plus être décalée; j’ai appris à maîtriser des outils informatiques. Non, je ne me suis pas tourné les pouces, même si je suis encore quelque peu hors circuit. Mais mon heure viendra.

Mes lectures et mes exercices d’écriture vont me mener où je veux aller, je le sens bien.
Et aider Kathleen du mieux que je peux me stimule. Je vois à quel point je peux faire preuve de débrouillardise !

Oui, je vais écrire. Plus que jamais.
Ce sera mon printemps. Mon été. Et les saisons à venir.

28 mars 2006

Du Bach et du thé

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 12:35

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Il est des souvenirs qui restent. Des moments de bonheur qui nous suivent toute la vie.
Ainsi, ce 28 mars 1988 où autour d’une pâtisserie, au Daphné, salon de thé que je fréquentais à l’époque, j’avais réuni des amis qui fêtaient ce jour-là leur anniversaire. Pascal, le seul ami qu’il me reste de mes années d’université et Annemarieke, mon amie néerlandaise en vacances au Québec.

Bien sûr, nous étions quelques-uns pour fêter les jubilaires, car de tout temps, j’ai aimé mêler mes amis venus de tous les horizons et de toutes les époques de ma vie.

Belle image que cette soirée. Il y avait sûrement du Bach en musique de fond. Mais surtout des gâteaux, du thé et nous tous, qui devisions tantôt en français, tantôt en anglais. Il était question de voyages, de musique, de livres, de la vie, sûrement.

Je n’ai qu’un très vague souvenir de ce qui s’est dit ce soir-là. L’image qui me reste par contre est très précise. Il y a là des gens réunis qui ne se connaissaient pas tous et moi qui les regarde. Et ce bonheur d’avoir été le lien entre eux.

Il m’arrive souvent d’être à même une scène, mais de m’en extraire, comme pour profiter de ce qui passe, pour capter tous les détails. Bien souvent. Comme s’il me fallait quelques secondes ou quelques minutes prendre du recul et voir le résultat de ce moment que j’ai créé.

Tous les 28 mars me vient en tête cette image de 1988. Mais aussi celle de 1985, alors que j’étais à Haarlem, pour l’anniversaire d’Annemarieke. Là encore, il y avait du Bach, un piano, un violoncelle et un violon. Et du thé. Et aussi, des gens qui ne se connaissaient pas nécessairement entre eux pour souligner ce jour.

J’ignore si Pascal et Annemarieke se souviennent avec autant d’émotion de ces moments.
Mais en ce qui me concerne, ils sont inscrits comme d’intenses moments de bonheur.

27 mars 2006

La vie comme un bouquet

Filed under: États d'âme — Lali @ 7:28

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Et si la vie était un bouquet qu’on composerait d’un maximum de variétés et de couleurs pour le rendre le plus attirant possible? Et si le fait de ne pas sélectionner, mais de tout prendre de ce qu’on aime, donnait justement à ce bouquet sa personnalité?

Et si mon bouquet était fait de mes ambivalences, voire même de mes contradictions? Peut-être que celles-ci font de lui ce qu’il est, c’est-à-dire quelque chose de vivant, de non figé, prêt à accueillir encore d’autres fleurs ? Il y a de la place dans mon bouquet. Autant pour les amis que pour mes coups de cœur. Et ce que j’aime moins avec le temps reste là, quelque part, sans disparaître, mais moins en évidence qu’au départ.

Oui, la vie est sûrement un bouquet. Je ne sais pas encore quelles teintes j’y ajouterai, mais ce que je sais, c’est que ce soir il n’aura pas tout à fait le même aspect que ce matin. Rien que cette perspective m’enchante. Et tant pis si des ennuis s’y ajoutent, ou même des déceptions. Un autre jour, ils seront remplacés par des joies, ainsi va la vie.

26 mars 2006

Fred, le seul et unique

Filed under: Vraiment pas sérieux — Lali @ 19:12

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Non, je n’ai ni mari, ni conjoint, ni amant, ni enfant, ni chien, ni chat. Ni perruche, ni poissons rouges.
Mais je ne vis pas seule. J’ai pour fidèle et tendre compagnon un magnifique lion en peluche. Et ce, depuis trente ans. Majestueux, fier, d’un mètre de haut. Tout doux. Et à qui je peux confier tous mes secrets sans qu’il ne les livre à quiconque: il a la bouche cousue et ne sait pas taper au clavier. Parfait, vous dis-je.

Et je devrais le remplacer par un modèle qui va essayer de ronfler plus fort que moi ou qui va passer ses soirées devant la télé avec sa bière ? Vous vous moquez de moi, c’est certain.
Je pourrais trouver un autre qui m’offrirait des conversations passionnantes, dites-vous ? Mais j’ai mes amis pour ça, voyons. Un qui saurait danser, alors ? Pas besoin, je préfère danser toute seule et quand j’en ai envie.

Il y autre chose qui vous dérange, je le vois bien, vous n’osez pas le dire. Je le ferai pour vous: on peut très bien vivre sans, ce n’est pas quelque chose de vital. Enfin, pas pour moi, mais vraiment pas. À une soirée séduction, je préfère une soirée au lit avec Fred et un bouquin, c’est vous dire.

Il a battu tous les prétendants au titre.

Le mettre à la retraite ? Vous n’y pensez pas: ça le tuerait. Je suis son univers depuis tellement longtemps qu’il serait incapable de vivre dans un garde-robes, sans moi. Et vous m’imaginez en train de dormir recroquillée entre les robes pendantes pour être près de lui ? Ça ne va pas, mais pas du tout.

Nous sommes irremplençables l’un pour l’autre et nous nous comprenons sans nous parler. Cherchez meilleure entente, vous ne trouverez pas. Grâce à lui, je connais l’harmonie.

Il veille sur moi et je veille sur lui. Pas beaucoup de couples sont en mesure de vivre ce que nous vivons: la vraie complicité. Je sais, je sais, vous riez. Et bien, esclaffez-vous, ne vous gênez pas ! Vous ne serez ni les premiers, ni les derniers à le faire. Ce sera juste la preuve que vous ne comprenez rien aux lions en peluche et à leurs maîtresses.

25 mars 2006

Portes ouvertes

Filed under: États d'âme — Lali @ 22:18

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Autant suis-je sauvage, autant puis-je être sociable sans effort.
Autant ai-je très – trop ? – souvent envie d’une île déserte avec océan à perte de vue et ne veux-je rien posséder, autant j’aimerais une maison où accueillir mes amis. Qu’elle soit assez grande pour que nous puissions être confortables sans nous envahir les uns les autres, si certains voulaient rester quelque temps. Qu’on si sente bien, aussi.

Et aussi que cette maison ne soit pas un bien qui égorge financièrement ou qu’on a peur de perdre. Mais une maison à soi qu’on peut quitter un moment, prêter, ouvrir à ceux qu’on aime. Un lieu où il fait bon être, vivre, respirer. Une maison où il y aurait des livres et des CD, une grande table pour asseoir douze personnes les jours de fête improvisée, des toiles de mes amies au mur, et un grande cour où se prélasser.

Bien sûr, je rêve. Peut-être que tout cela n’arrivera jamais autrement que dans ma tête quand je me plais à imaginer l’avenir. Mais parfois me vient l’envie d’une maison où il y aurait une grande pièce où Christiane pourrait peindre à son aise, une pour Nohra où il y aurait des posters de Lorie, une pour Seb où il neigerait toujours, un studio de photographie pour Ève, une pièce insonorisée pour les moments de silence, un salon pour le thé et discuter littérature.

Bien sûr, je divague. Mais il y a des moments où j’ai envie d’avoir mes amis près de moi, non pas à une demi-heure ou à sept heures d’ici. Parce que je sais que mes amis m’aiment comme je suis, avec mes besoins de m’isoler ou de communiquer. Avec toutes mes ambivalences. Sinon, ils ne seraient pas mes amis.

Et il est une chose que je sais. Si un jour j’ai une maison, ici ou ailleurs, car on ne connaît pas l’avenir, c’est davantage pour accueillir ceux qui composent mon univers que pour moi. Une seule pièce me suffirait. J’ouvrirais la porte et elle deviendrait une île déserte. Oui, oui, je sais, j’ai beaucoup, beaucoup d’imagination.

Oui, il y a une maison dans ma tête.
Il y sent bon le café.

24 mars 2006

J’irais bien manger une glace à Esneux

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 9:51

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Déjà, il faut savoir où est Esneux, parce que c’est tout petit. Et aussi, il faut connaître La Charlotte aux fraises, le must des glaces au pays d’Ourthe-Amblève.
Et si à ça vous ajoutez la présence de Nathalie et d’Eugénie, voilà une fin d’après-midi absolument parfaite. Un de ces moments qui s’impriment à jamais.

Était-ce à cause d’Esneux, de la glace fabuleuse ou de la complicité avec mes copines ?
Je sais seulement les fous rires gravés à jamais et la même gourmandise pour les paysages et la crème glacée. Il ne faut pas souvent plus.

Oui, aujourd’hui j’ai une folle envie de l’amitié autour de glace au chocolat. Encore une de mes lubies.
Peut-être pour rêver le temps que je range l’appartement qui en a bien besoin. Parce que, vraiment, je n’aime le ménage que quand il est fait. Autrement, je n’y trouve du plaisir que si je rêve en même temps ou si j’écoute de la musique qui me pousse à m’activer.

Allez, je vais rêver à Esneux. Et tant pis si c’est plus long que si je faisais le ménage sur une musique endiablée. Le souvenir vaut bien que je m’y attarde.

23 mars 2006

La 2 CV bleue de la rue Beaubien

Filed under: Vraiment pas sérieux — Lali @ 21:43

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Il y a des gens qui rêvent de voitures luxueuses ou rapides, de Lamborghini, de Ferrari ou de Mercedes. Or, moi, pas du tout. Il n’y a aucune voiture qui me séduise autant qu’une belle 2 CV. Pourtant pas très confortable, pas sécuritaire – elle n’a jamais réussi à obtenir les normes nord-américaines de base pour être vendue ici -, pas rapide non plus, elle est de toutes la seule qui me fait craquer.

Elle a de la gueule. Voilà.
Oui, décidément, la deuch a un petit quelque chose que les autres ne possèdent pas. Voyez par vous-même.

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Et en trouver une, rue Beaubien, à côté du cinéma, quelle surprise, quel bonheur ! J’ai dû impérativement aller y voir de plus près et la regarder à mon goût. Belle bagnole, je vous dis. Avec encore sa plaque française devant, et sa plaque du Québec derrière. Bien bleue.

Ça m’a mise de bonne humeur, instantanément.
Une bonne vieille 2 CV qui a traversé l’océan pour faire ma journée et me rappeler les promenades en Bourgogne avec Christine. Pas bleue, mais blanche et vieille, celle de Christine. Mais elle avait un goût de bonheur et de liberté, sa vieille Citroën. Comme celle de la rue Beaubien, un après-midi de mars 2006, alors qu’elle est venue saisir mon regard. Et me faire rêver.

22 mars 2006

Anthony Zimmer

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 20:40

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Bien ficelé, ce thriller de Jérôme Salle. Avec un clin d’œil discret, mais clin d’œil tout de même, pour l’incomparable North by Northwest d’Alfred Hitchcock, où un homme se trouve pourchassé par erreur, aux côtés d’une belle, jusqu’à une maison perchée dans les arbres, non pas dessinée par l’architecte Lloyd Wright, mais qui en présente une ressemblance certaine.

L’histoire n’est pas la même, bien entendu. Pas de Cary Grant, mais Yvan Attal. Pas d’Eva Marie Saint, mais Sophie Marceau. Et Cannes, Nice et l’arrière-pays, comme décors.

Il y avait tous les ingrédients pour passer là un bon moment, même si on se demande comment François Tallandier (Attal) a pu accepter l’invitation impromptue d’une inconnue rencontrée dans le TGV. Hormis cette question, on se laisse prendre au jeu, on suit les deux protagonistes jusqu’à une issue finale qui nous surprend.

Jérôme Salle aime tourner les poursuites, c’est bien visible. Il aime aussi filmer du ciel, et il en use habilement. Et de plus, le réalisateur sait nous tenir en haleine du début à la fin.

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S’il n’innove pas, Jérôme Salle sait y faire, ce qui donne un thriller réussi et un joli duo d’acteurs.
N’est pas Hitchcock qui veut, mais il est bien agréable de voir que le grand maître possède encore des disciples qui s’appliquent à suivre ses préceptes.

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