Les poèmes de Normand 3
Il n’y a jamais de
mais
en amour
heureusement
il y a encore des mots
proscrits
vivons donc
avec tous les autres
Normand de Bellfeuille, Un visage pour commencer
*choix de la lectrice de Jeff Felker
Il n’y a jamais de
mais
en amour
heureusement
il y a encore des mots
proscrits
vivons donc
avec tous les autres
Normand de Bellfeuille, Un visage pour commencer
*choix de la lectrice de Jeff Felker
Dans Camarades, roman destiné aux 14 ans et plus, Catherine Cuenca, qui écrit des romans historiques destinés aux jeunes depuis une dizaine d’années, relate un épisode de la guerre 1914-1918.
Alors que le conflit en est à ses derniers jours (nous sommes en novembre 1918), Félicien, jeune homme de 25 ans qui est engagé depuis quatre ans dans cette guerre qui n’en finit pas, assiste démuni à la mort de Delphin.
Or, Delphin qui prétendait avoir 18 ans n’en avait que 15. De plus, Delphin a laissé à son ami le soin de rendre à ses parents les quelques effets qu’il a laissés. Mais comment annoncer à un père la mort d’un fils qui n’était qu’un enfant? Quels mots utiliser? Voilà tout le dilemme de Félicien. Ce qui donne un très beau roman sur l’amitié et sur les blessures intérieures, souvent moins apparentes que les blessures physiques, mais non moins douloureuses.
Une table de billard miniature, des livres pour enfants, des luminaires de jardin, des casse-tête, des abat-jour, un jeu d’échecs et autres objets utiles ou décoratifs attendent de nouveaux propriétaires. Empilés dans un panier d’épicerie installé sur le trottoir, ils guettent les passants de l’avenue De Lorimier en leur faisant de l’œil. Belle initiative, et écologique en plus!
Et si c’était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l’instant. [Delphine de Vigan]
*toile d’Iran Lomeli
Je t’avais attendue
mais jusque-là sans douleur
j’attendais aussi le poème véritable
tu me l’as donné
alors désormais je me tais
je te laisse ma dernière lumière
tu éteindras
tu m’embrasseras en quittant
car tu étais, depuis longtemps,
mon imprévisible douleur
et demain
mon silence malheureux
Normand de Bellefeuille, Un visage pour commencer
*choix de la lectrice d’Alan Ferebee
L’auberge espagnole et autres histoires belges d’Alain Berenboom, écrivain et chroniqueur belge que vous pouvez lire ici, réunit une pièce de théâtre (L’auberge espagnole), des récits et des nouvelles, où il est chaque fois question de la Belgique, de ce qu’elle a été comme de sa survie. Grinçant et mordant la plupart du temps, et parfois même surréaliste comme seuls savent l’être les Belges, lesquels savent rire d’eux mieux que quiconque, l’auteur sait aussi être tendre, notamment dans un récit intitulé Pharmacie Hubert B. 25, avenue du boulevard Bruxelles. Dans ce récit où son père (Hubert B.) et lui-même sont les personnages principaux, il relate avec nostalgie et humour une époque révolue où les pharmaciens fabriquaient des médicaments. Un récit qui ne pouvait que faire sourire la fille de pharmaciens qui préparaient il y a encore quinze ans crèmes et onguents.
Voilà donc un recueil de textes où l’auteur s’en donne à cœur joie, n’hésitant pas à verser dans la caricature à l’occasion afin de pointer du doigt quelques travers et d’égratigner au passage les administrations de tout acabit, tout en nous montrant son attachement à ce pays en pleine mutation (voire éclatement). D’aucuns auraient choisi l’essai et le plaidoyer là où Alain Berenboom a choisi la fiction. Résultat : un recueil bien belge d’un écrivain belge (comme il l’affirme ici et régulièrement). Un recueil qui donne aussi envie de découvrir cet auteur dont le tout nouveau roman, Messie malgré tout, est en vente en librairie depuis quinze jours.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».
Chacun de ces balcon possède un charme qui lui est propre, pour le plaisir de ceux qui les décorent et de ceux qui les croisent!
L’activité est indispensable au bonheur; il faut que l’homme agisse, fasse quelque chose si cela lui est possible ou apprenne au moins quelque chose. (Arthur Schopenhauer)
*toile de Kirill Datsouk