S’émiette l’enfance
comme un dernier appel
à des oiseaux de feu
je ne sais toujours
à quelle rive me vouer
s’émiette l’enfance
seules évadées du naufrage
quelques paroles réfugiées
pauvres étoiles
aux ciels de nos silences
j’ai traversé la terre
qui ne m’est pas royaume
s’emballent mes pistes
de cavale errante
qui ne retrouve plus
ses rares points d’eau
je cherche la brèche
Amina Saïd, Nul autre lieu
*choix de la lectrice d’Alyson Weege
J’aime qu’on me fasse des surprises. Qu’on m’étonne. Qu’on me donne l’occasion d’emprunter des sentiers que je ne connais pas. De trouver çà et là des pépites, dans les chemins de traverse.
Cette toile signée Jacques Turk, envoyée par sa nièce, est une de ces pépites. Elle a d’ailleurs été l’occasion de faire une longue promenade dans son univers. Inoubliable.
Il n’y a pas de problèmes insolubles, il y a seulement des solutions désagréables. (Alexandra Marinina)
*toile de William Henry Hunt
Veilleurs attelés
au rite de vivre
quelles forces nous rameutent
vers les chemins inquiets
de la mémoire
quelles forces nous excluent
du silence
passeurs en des lieux
qui superbement nous ignorent
quelles forces nous ancrent
aux fluides continents des mots
Amina Saïd, Nul autre lieu
*choix de la lectrice de Kristi Amerson (dont toute trace a disparu)
(photo de Jérôme Morel)
Tant le titre que la scène m’ont fait sourire. Pascale, qui ne me connait pourtant pas, est tombée dans le mille. Cette carte fera partie de mes préférées.
À l’eau qui donne
l’arbre récite
le monde avec ses mots.
Les yeux du paysage sont des arbres lassés,
l’ombre calmée
la pluie relâche la proie du jour.
Alain Richer, Le mûrier dans la mer
*choix de la lectrice de B. G. Gujjarappa
La vérité n’est pas un ensemble de faits qu’on peut énumérer. C’est un paysage nocturne à travers lequel on voyage. (André Brink)
*toile d’Efim Melnik
Croire, c’est sans doute l’une des choses les plus difficiles du monde. (André Brink)
*toile de Blue McRight
On essaie toujours de retenir les choses. Surtout quand elles nous ont filé entre les doigts. Comme du sable. De l’eau. (André Brink)
*toile de Paul Maze
