L’amour même 4
Nous allons ensemble
À la source de la scène première
Et l’amour nous surprend
Où voyagent nos corps.
Ainsi la mer se déverse dans la nuit.
Jean Royer, L’amour même
*choix de la lectrice de Peter Kuhfeld
Nous allons ensemble
À la source de la scène première
Et l’amour nous surprend
Où voyagent nos corps.
Ainsi la mer se déverse dans la nuit.
Jean Royer, L’amour même
*choix de la lectrice de Peter Kuhfeld
Quand vous fermerez La cote 400 de Sylvie Divry, il est fort possible que vous ayez un peu la tête qui tourne. Du moins, en ce qui me concerne, étais-je complètement étourdie par ce monologue en continu d’une bibliothécaire qui s’adresse à un lecteur qui a visiblement passé la nuit dans le sous-sol de la bibliothèque municipale. Belle occasion pour elle de vider son sac, de parler de ses rêves avortés (elle aurait préféré être enseignante que bibliothécaire), de faire part de ses fantasmes (un du moins, qu’elle a baptisé du nom de Martin et dont elle rêve jour et nuit), de ses espoirs (qu’on lui confie une autre section, elle n’en peut plus de la géographie, elle qui aime tant l’histoire) et même de se fâcher (parce que les gens ne respectent pas l’ordre).
Étourdie étais-je donc, oui, mais aussi un peu agacée. Sylvie Divry avait à mon avis de quoi faire une nouvelle substantielle, incisive. Mais elle a choisi de l’étirer pour en faire un court roman. Dommage. À la moitié, on a compris que la narratrice n’est pas bien dans sa peau et qu’elle n’aime pas vraiment son travail. La deuxième moitié ne nous en dira pas plus.
Pour paraphraser le célèbre Qui trop embrasse mal étreint, je vous dirai que qui trop ajoute d’eau à la soupe finit par la rendre fade.
Titre pour le Défi Premier Roman
Regarder la mer… Activité dont je ne me lasse pas et dont je ferais bien mon quotidien dans mes vieux jours. Activité qui m’a occupée et ravie lors de ma halte à Rockport, Massachusetts.
Toujours transportés dans l’avenir, nous ne vivons que pour des illusions. (Marie-Geneviève-Charlotte Darlus)
*toile de Frantisek Kupka
Passion
Sans issue dans le rêve de l’autre
Et nous devenons terre et feu
Corps et âmes.
Jean Royer, L’amour même
*choix de la lectrice de Michel Delbos
des mots et des notes
pour toute caresse
des notes et des mots
pour remplacer
le deviné pressenti confirmé
des gestes en partance
(août 2011)
*toile de Julia Fedorova
L’écrivain Carl Norac et l’illustratrice Anne-Catherine De Boel ont fait du bon boulot. L’album Akli prince du désert est un bel album, plein de charme et de poésie, aux couleurs chaudes et à l’atmosphère envoûtante.
Akli n’est qu’un enfant aux yeux de sa mère, mais lui se trouve assez grand pour aller chercher son épée chez son oncle, dans la grande ville, bien qu’il lui faille pour cela traverser le désert. Pas seul, il va sans dire, mais en compagnie d’Azumar le chameau qui le sauve de bien des embûches et à qui il a promis une selle d’argent, tout en comptant bien ne pas tenir sa promesse quand il sera rentré muni de son arme. Mais son père est là qui veille. Akli tiendra sa promesse malgré lui. Un album qui ne raconte pas qu’une traversée périlleuse du désert, mais qui traite de l’amitié, de ses valeurs, et du respect qu’on lui doit.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».
Nous voici à Rockport, Massachusetts. Un endroit où il fait bon vivre, où beauté du décor et culture se côtoient, où je retournerai sûrement.
Nous voici à Rockport, que vous découvrirez petit à petit au fil des jours.