J’avais beaucoup aimé L’amour est à la lettre A de Paola Calvetti. Surtout pour la librairie que l’auteure avait créée et qu’on voudrait trouver dans chaque ville.
Je n’ai pas été la seule dans cette situation. Toutes celles à qui j’ai fait lire le livre ont apprécié leur lecture et il s’est vendu des milliers d’exemplaires de ce titre dans plusieurs langues. Flairant la bonne affaire, c’est-à-dire des ventes massives occasionnées par des achats impulsifs, l’éditeur français de Paola Calvetti s’est empressé d’acquérir les droits de son précédent (et premier) roman, L’amour secret, et de de le mettre sur le marché.
Or, ce premier roman ne méritait ni une traduction vers le français ni la mise en marché auquel il a eu droit. En effet, L’amour secret, qui a pour point de départ des lettres d’amour envoyées à son amant, un célèbre violoncelliste, par celle qui a été son amante pendant des années, lesquelles ont été trouvées par une de ses filles, a peu d’intérêt et n’a rien à envier à certains romans à l’eau de rose.
C’est donc par une lettre de Costanza que s’ouvre le roman, celle-ci destinée à sa meilleure amie, afin de lui raconter la visite de la fille de l’homme qu’elle a tant aimé, venue lui remettre les lettres dont elle copiera de longs bouts. Une rencontre qui se passe magnifiquement bien (comme dans les livres, me dit une petite voix pas loin) et qui permettra à Costanza de mettre un point final à cette histoire d’amour puisque celle-ci n’a fait que disparaître sans jamais rompre, il y a de cela près de quarante ans.
Les bons sentiments n’ont pas souvent été à même de faire de la bonne littérature. Nous en avons à nouveau la preuve. L’amour secret aurait mieux fait de rester secret.
Titre pour le Défi Premier Roman
et pour le Challenge Des notes et des mots