Pour une raison ou pour une autre, vous avez atterri au pays de Lali. Un pays qui m’a été offert en novembre 2005 par un ami belge, à l’époque où j’étais encore libraire et où la libraire, la liseuse, la littéraire, tous ces noms qu’on me donnait, ne pouvaient avoir qu’un seul diminutif : Lali.
Un cadeau qui, au départ, m’a semblé incongru. Qu’allais-je bien pouvoir faire d’un blogue? Qu’allais-je bien pouvoir raconter? Avais-je vraiment quelque chose à dire?
Celle qui a été longtemps une touche-à-tout de la littérature québécoise, qui a publié deux romans pour enfants, qui a monté sa seule pièce de théâtre il y a 25 ans, qui a publié des nouvelles et des poèmes dans diverses revues littéraires au Québec, en France, au Mexique et au Chili, qui a été animatrice littéraire à la radio et à la télé, qui a animé des ateliers, un d’écriture et un d’orthographe; qui a été la première chroniqueuse littéraire d’Elle Québec, qui a été réviseure d’un auteur à qui on a donné le Goncourt, qui toute sa vie a fréquenté des écrivains et qui en fréquente toujours, puisqu’elle fait partie du collectif de la seule revue littéraire québécoise consacrée à la nouvelle, avait sûrement quelque chose à raconter en dehors de quelques anecdotes de réviseure-traductrice.
Et c’est ce qu’elle fait quotidiennement depuis ce jour de novembre 2005. Avec des rubriques comme En vos mots, qui a fêté hier ses deux ans d’existence et qui invite les uns à écrire à partir d’une toile; avec Ce que mots vous inspirent, où chaque mercredi une phrase est déposée pour qui veut la commenter; avec des dimanches thématiques; avec ces lectrices qui tous les soirs à 23h59 viennent partager quelques pages d’un recueil; avec La suggestion du jour qui, depuis janvier, invite les uns et les autres à aller ici et là au gré de ses humeurs ou de ses coups de cœur; avec ses Anecdotes de libraire qu’elle dépose ponctuellement; avec ses poèmes réunis sous Dans mes tiroirs ou sur ma table; avec ses photos regroupées sous Signé Lali et celles des autres qui sont venus au cours des mois ajouter leurs couleurs; avec ses Nouvelles débridées qui, chaque premier samedi du mois, offrent des unes loufoques pour que vous puissiez les développer avec humour; avec ses lectures, tantôt sous À livres ouverts, tantôt sous Mes lectures belges; avec toutes ces toiles de toutes les époques mettant en scène lecteurs, lectrices, livres ou scènes livresques.
Voilà un peu ce qu’est le pays de Lali, un pays où certains s’attardent quelque temps, que certains autres visitent quotidiennement, où d’autres encore passent sans laisser de traces. Un pays où la porte est toujours ouverte. Un pays que je vous invite à visiter sans ordre ou minutieusement. Selon votre envie. Un pays que je partage avec tous ceux et celles qui s’y arrêtent.
Le pays de celle qui a souvent le nez dans ses livres, qui écoute les oiseaux chanter le matin, qui aime le chocolat à la folie et pour qui le rouge sera toujours source d’inspiration. Un pays où je vous attends, jour après jour, pour le bonheur des mots et des images.
*toile signée Mario Acerbi