Lali

26 février 2025

Louise et Rose

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:39

Ce sont les illustrations de l’artiste vietnamienne Khoa Le, découvertes en butinant d’un site à l’autre comme j’aime tant le faire, qui m’ont poussée à chercher à en apprendre davantage sur son travail. C’est ainsi que j’ai emprunté à la bibliothèque le très bel album écrit par par April Genevieve Tucholke, Louise de la nuit.

L’album nous présente Louise, qui aime le noir, la nuit, les araignées, les cimetières, et Rose, qui aime la lumière, les couleurs vives, les papillons et les fêtes d’anniversaire. Or, Louise ne comprend pas Rose. Rose ne comprend pas plus Louise.

Mais on peut être sœurs, avoir des goûts très différents et s’aimer, se soutenir, s’accepter. C’est le message que livre cet album aux images toutes plus belles les unes que les autres et sur lesquelles on a envie de s’attarder pour en examiner les moindres détails.

Texte et illustrations se complètent et se répondent, et on se laisse emporter de page en page par cette histoire toute simple qui m’a émue. Ma sœur et moi avons si peu en commun, à l’instar de Louise et Rose. Mais toute notre vie, nous avons été là l’une pour l’autre. Et si j’aime les cimetières qu’elle n’aime pas, j’aime aussi, tout comme elle, le rouge et le rose.

Si Monique aimait les albums jeunesse, ce qui n’est pas le cas, je lui offrirais celui-ci, qui parle un peu de nous. Oui, de nous, et de nombreuses autres sœurs, j’en suis convaincue.

27 janvier 2025

Le libraire de Wigtown

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:54

J’ai beau ne plus travailler en librairie depuis 19 ans, je demeurerai une libraire dans l’âme toute ma vie, je crois. Et je serai toujours attirée par les livres où il est question de librairies et où les personnages sont des libraires. Je ne pouvais donc qu’ajouter à ma pile de livres à lire, ou plutôt à mes piles de livres tant elles sont nombeuses, Le libraire de Wigtown. Mais il n’est pas resté là longtemps. J’avais trop envie de me plonger dans les aventures de Shaun Bythell, qui tient une librairie de livres d’occasion à Wigtown depuis 2001.

Wigtown, ai-je appris dès les premières pages de ce journal de bord quotidien qui s’étale sur un an, est la ville écossaise du livre. Chaque automne s’y tient un festival du livre très prisé, et ce n’est pas le seul événement littéraire qui fait vivre cette petite communauté. En effet, chaque année, des prix sont remis à des poètes qui ont retenu l’attention du jury. Et Wigtown compte 17 librairies et entreprises liées au monde du livre.

The Bookshop est l’une de ces librairies. Et pas la moindre, car elle est la plus importante librairie de livres d’occasion de toute l’Écosse. C’est donc avec un plaisir sans faille que j’ai lu Le libraire de Wigtown.

Chaque chapitre nous donne à lire les aventures au quotidien mois par mois. On voit donc défiler les clients réguliers de la librairie comme ceux qui sont de passage, des gens qui veulent se départir de livres et qui pensent qu’ils en tireront une fortune, les personnes qui travaillent à la librairie, les amis et connaissances de Shaun Bythell. Tout cela donne lieu à des anecdotes cocasses et à une réflexion sur le métier de libraire.

Chaque chapitre commence par un extrait des souvenirs de George Orwell de la courte période où il a été libraire, que vous pouvez lire en version originale ici. Curieusement, comme le fait remarquer Shaun Bythell, ce qu’a écrit Orwell dans les années 1930 est encore d’actualité à quelques détails près. Ce qui a vraiment changé la donne ces dernières années est la vente en ligne et l’arrivée d’Amazon. Voici ce qu’en disait Bythell en 2016 : « Si Amazon semble profiter aux consommateurs, une multitude de personnes invisibles pâtissent des conditions dissuasives que la firme impose aux vendeurs : les auteurs ont vu leurs revenus s’effondrer au cours des dix dernières années, tout comme les éditeurs – ce qui veut dire qu’ils ne peuvent plus se permettre de prendre de risque avec des écrivains inconnus. Au bout du compte, cela nuit à la création elle-même, et les professions intermédiaires ont disparu. Amazon semble obsédée par l’idée d’égaler l’offre de ses concurrents, voire de vendre moins cher encore – au point qu’on se demande parfois comment elle peut bien en tirer profit. La triste vérité est la suivante : à moins que les auteurs et les éditeurs ne s’unissent pour résister au géant de la vente en ligne, le monde du livre finira complètement sinistré. » La situation s’est sûrement aggravée depuis.

J’ai tellement aimé Le libraire de Wigtown que j’aurais envie de me rendre en Écosse pour voir cette librairie de plus près, prendre part au festival et piquer une jasette avec Shaun Bythell. Pour le moment, je vais me contenter de commander Petit traité du lecteur. Je n’en ai donc pas fini avec les réflexions de ce libraire écossais.

18 janvier 2025

Les passants de Lisbonne

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:06

Quel magnifique roman d’atmosphère que Les passants de Lisbonne de Philippe Besson. Dès les premières lignes, on a envie de faire plus ample connaissance avec Hélène et Mathieu, lesquels se remettent tous deux de la perte d’un être cher. Le mari d’Hélène est mort dans un tremblement de terre à San Francisco. L’amoureux de Mathieu s’est lassé de la vie décousue qu’il menait entre la France et le Portugal, et a laissé une lettre de rupture sur la table de l’appartement qu’ils partageaient à Lisbonne.

C’est dans cette ville que les protagonistes de ce roman intimiste se promènent et se racontent.

Hélène et Mathieu séjournent dans le même hôtel. C’est ainsi qu’ils se rencontrent. Elle ne connaît pas Lisbonne. Elle a un peu choisi cette ville au hasard pour s’éloigner un temps de son quotidien. Il lui fera découvrir cette ville qui lui est chère et où vit Diego, qui a choisi de rompre sans face à face.

Au fil de leurs pas, de leurs arrêts et des repas qu’ils partagent, ils se confient, Hélène davantage au début. Elle ignorait qu’elle avait tant besoin de le faire. Puis, c’est au tour de Mathieu de révéler ce qu’il fait de ses nuits pour oublier.

Mais on n’oublie pas l’amour d’une vie. La mort n’efface pas l’amour. Une rupture ne gomme pas l’amour qu’on a éprouvé. Et Philippe Besson l’exprime si bien. Oui, je le redis, un magnifique roman.

30 décembre 2024

Insoluble

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:42

Je n’avais pas lu de suspense de James Patterson depuis de nombreuses années. Et aucun de ceux qu’il signe avec un autre depuis un moment. Je me réjouissais donc de plonger dans Insoluble.

Et j’ai été prise au jeu dès le début. La chasseuse de tueurs en série Emmy Dockery est un personnage attachant. On aime tout de suite son énergie et sa détermination à toute épreuve. Mëme au péril de sa vie, comme ce fut le cas lors de son enquête précédente, car il s’agit ici du deuxième volet mettant en vedette l’analyste du FBI. Mais on peut très bien lire Insoluble sans avoir lu Invisible. Ce qui était mon cas.

Il ne faut pas avoir peur des histoires compliquées quand on s’attaque à ce roman de 400 pages. D’une part, Emmy cherche à prouver que certains accidents n’en sont pas, mais qu’il s’agit plutôt de l’œuvre d’un tueur déterminé qui agit froidement et d’autre part, à débusquer celui qui signe Citizen David ses gestes terroristes, qui ne visent que des entreprises et ne tuent personne.

De plus, on la soupçonne d’être une taupe qui renseigne la presse. Elle est donc sous haute surveillance sans qu’elle le sache alors qu’elle tente de faire son boulot, malgré toutes les embûches sur son chemin. Et comme si ce n’était pas assez, tous les fils finissent par s’emmêler, si bien qu’on s’y perd. Si j’ai compris qui se cachait sous Citizen David, j’ai dû relire certains passages pour comprendre qui était le tueur en série, de même que ses motivations, et pourquoi celui qu’elle soupçonnait n’était pas le coupable.

La fatigue est sûrement pour quelque chose dans tout ça. À moins que ce soit la précipitation des auteurs à tout boucler rapido presto sans laisser au lecteur le temps de saisir clairement le sens de chaque détail?

28 décembre 2024

Philippe

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 17:08

Je lis toujours les quatrièmes de couverture quand je fouine d’un rayon à l’autre avec l’idée d’être surprise par un sujet, une histoire, un lieu. Et cet extrait de Philippe de Camille Laurens en guise de résumé a suffi pour que j’aie envie de lire ce livre : « On peut bien dire qu’on est malheureux, mais on ne peut pas dire le malheur. Il n’y a pas de malheur dans le mot malheureux, Tous les mots sont secs. Ils restent au bord des lèvres. Le malheur est toujours un secret. »

Je ne m’attendais pas à un récit qui fasse état de la mort d’un enfant quelques heures après sa naissance. Je ne m’attendais pas au constat d’une erreur médicale. Or, c’est beaucoup de cela dont il est question. Même s’il s’agit avant tout d’un cri de douleur. Du partage d’une détresse infinie. De cette volonté de comprendre ce qui a bien pu se passer pour que Philippe passe si rapidement de la vie à la mort.

Il y a plus d’un coupable dans cette histoire, c’est ce que Camille Laurens a compris au fil de son enquête. Les erreurs inacceptables, les gestes écartés, les prétextes injustifiés et injustifiables, la méconnaissance, tout s’est additionné, prouvant que cette mort n’avait rien à voir avec la malchance.

Un livre qui nous fait entrer dans l’intimité d’une femme, d’un couple. Un livre bouleversant, je dois l’avouer. Mais j’aurais aimé une quatrième de couverture moins vague pour mieux me préparer à cette lecture qui n’a rien à voir avec la légèreté.

20 décembre 2024

Joséphine

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:59

Je devais avoir 10 ou 11 ans quand j’ai entendu parler de Joséphine Baker. Pas de la danseuse, ni de la chanteuse. Mais de cette maman de douze enfants de toutes origines qu’elle avait adoptés et qu’elle appelait sa tribu arc-en-ciel. Je me rappelle qu’à l’époque j’avais été émue par son histoire et par toute l’énergie qu’elle avait déployée pour donner le meilleur à ses enfants alors qu’elle était totalement ruinée.

C’est plus tard que j’ai connu la danseuse de La revue nègre et celle qui chantait J’ai deux amours. Plus tard encore que j’ai connu son rôle au sein de la Résistance.

L’album Joséphine fait le tour de toutes celles qu’elle a été. Et quel album remarquable! Patrick Hruby Powell n’a négligé aucun détail. Autant la vie personnelle de Joséphine Baker y est-elle présentée, autant la condition des Noirs aux États-Unis et la ségrégation raciale qui y régnait sont-elles expliquées. L’illustrateur Christian Robinson, quant à lui, s’est appliqué. Chaque planche est une petite merveille. L’album est publié par Rue du monde, un éditeur jeunesse qui peut se vanter de ne publier que des livres de grande qualité et indémodables.

Et pour finir, une petite anecdote qui m’a bien plu : Joséphine Baker a fait ajouter l’accent aigu à son prénom quand elle a obtenu la nationalité française. Et cette citation de Joséphine : « Vivre, c’est danser. J’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse. »

11 décembre 2024

La dame du Ritz

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:23

Il y a quelque temps que j’ai lu La dame du Ritz, mais j’ai, semble-t-il, oublié de vous parler de ce roman que j’ai tout simplement dévoré.

La dame du Ritz, c’est Blanche Auzello, l’épouse du directeur du Ritz, à Paris, un des personnages secondaires et énigmatiques du roman de Philippe Collin, Le barman du Ritz, que j’ai lu tout récemment.

Blanche, de nom de jeune fille Rubinstein, est née à New York dans une famille juive. Actrice à l’époque du cinéma muet, elle traverse l’océan et s’installe à Paris. C’est là qu’elle fait la connaissance d’un prince égyptien, avec laquelle elle entretiendra des liens intimes une grande partie de sa vie, même après son mariage avec Claude Auzello, lequel est loin d’être un mari fidèle. Mais tous deux semblent très bien vivre cette situation particulière, et là n’est pas le sujet du roman.

C’est son rôle au sein de la Résistance qui est au cœur de ce roman inspiré de faits véridiques. Mais pas que cela. En effet, la vie quotidienne au Ritz occupé par les Allemands a une place tout aussi importante, de même que tout ce qui se rapporte aux faits et gestes de Claude Auzello. La femme du Ritz prend quelques libertés avec l’Histoire, on s’en doute. Mais il le faut si on souhaite écrire un roman d’atmosphère et non un roman uniquement axé sur les faits.

Il est rare que je lise rapidement en ce moment. Or, j’ai lu quasi d’une traite La dame du Ritz. Comme on lit un roman policier. Parce qu’on veut savoir comment tout cela va se terminer. Blanche sera-t-elle arrêtée? Comment réussira-t-elle à s’en sortir? Et son amie Lily?

Qui s’intéresse à cette époque et plus particulièrement à l’Occupation de Paris devrait tout comme moi ne sera pas être en mesure de déposer le roman très longtemps. À chaque fin de chapitre, on a hâte au suivant!

5 décembre 2024

La librairie sur la colline

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:41

C’est par une publication d’une représentante du monde du livre faisant partie d’une autre vie et avec qui j’ai gardé contact par l’entremise des réseaux sociaux que j’ai appris l’existence de La librairie sur la colline. Un livre qui donne envie de partir pour la Toscane pour rencontrer Alba Donati et franchir le seuil de sa librairie.

Alba Donati, poète et touche-à-tout de la littérature, a choisi pour ses 60 ans d’ouvrir dans son village natal une librairie à son image. Une librairie où elle ferait lire des livres qu’elle aime, où elle vendrait aussi des objets se rapportant aux écrivains, où il y aurait un jardin la jouxtant, où elle accueillerait autant l’une des 180 personnes de son patelin que de partout en Italie, et même d’ailleurs. Et c’est ce qu’elle a fait.

C’était pourtant un défi colossal. Mais la pandémie, qui est arrivée à peine quelques semaines après l’ouverture de la librairiet et qui a touché de plein fouet l’Italie et un incendie n’ont pas eu raison de la ténacité d’Alba. C’est ce qu’elle nous livre dans ce journal de bord qui s’étale sur près d’une année, et dont le titre anglais Diary of a Tuscan Bookshop: A Memoir est peut-être plus juste.

Page après page, Alba Donati nous parle des difficultés comme du plaisir quotidien de sa nouvelle vie, de sa mère, de sa fille, des clientes qui lui font confiance et qui lui écrivent pour la remercier, des enfants qui fréquentent la librairie, des ventes du jour, et de ce qu’elle ressent.

Je voudrais que la libreria Sopra la Penna ne soit pas à l’autre bout du monde. Je voudrais pouvoir m’y rendre facilement et commander en ligne. Je voudrais qu’Alba, qui aime tant Emily Dickinson, me fasse découvrir d’autres poètes qu’elle apprécie. Je voudrais prendre le thé avec elle.

La libraire que j’ai été pendant un quart de siècle s’est retrouvée dans certains passages et dans sa volonté et sa passion de faire lire certains auteurs. Et du bonheur que cela procurait quand je visais juste, quand j’avais proposé le bon livre à la bonne personne.

Qui a été libraire, qui aime fréquenter les librairies, qui a une grande faim de livres, trouvera dans La librairie sur la colline un amour quasi inconditionnel pour la littérature et la passion pour un métier qui n’a rien à voir avec les vendeurs des grandes chaînes. Un livre qui devrait plaire à quelques-uns des amis du pays de Lali, je crois.

30 novembre 2024

Un jeudi saveur chocolat

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:57

Un jeudi saveur chocolat nous offre douze tranches de vies mettant en scène des personnages ayant un lien plus ou moins direct avec un petit café isolé de Tokyo qui nous est présenté dès les premières pages.

Voilà qui pourrait résumer ce roman choral qui ressemble beaucoup à un recueil de nouvelles, chacun des chapitres pouvant en effet être qualifié de nouvelle puisqu’il s’autosuffit. Mais le tout, quand on a saisi ce qui unit un personnage à un autre, que la scène se déroule à Tokyo ou à Sydney, constitue un fort joli collage.

Tous les personnages sont attachants, du serveur à celle qui commande tous les jeudis un chocolat chaud en passant par celles et ceux qui se sont arrêtés dans ce café et par les personnes faisant partie de leur entourage. Vous aurez compris que quiconque entame la lecture du roman de Michiko Aoyama tombe rapidement sous le charme. Ce fut mon cas. Et qu’en dire plus, ce serait vous priver du plaisir de la découverte.

« Mais si nous ne faisons rien au moment où naît un souhait, peut-être qu’au bout du compte, il disparaîtra avec nos sentiments. » C’est ce que je retiendrai de ce roman, car cette citation résume bien chacun des épisodes tout en nous rappelant l’essentiel d’agir pour que ne s’éteigne pas un rêve, un désir, un souhait, un appel.



27 novembre 2024

Le barman du Ritz

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:33

Je ne me lasse pas de lire des romans portant sur la Seconde Guerre mondiale, l’Occupation et la Résistance, surtout lorsqu’ils s’inspirent de faits réels et mettent en scène des personnages qui ont existé. Je ne pouvais donc qu’être attirée par le premier roman de Philippe Collin, Le barman du Ritz.

Ce barman, c’est Frank Meier, autour duquel tout gravite, le bar du Ritz à Paris ayant été une plaque tournante lors de l’Occupation, l’hôtel ayant accueilli pendant cette période des officiers de la Wehrmacht, des écrivains, notamment Sacha Guitry, des collaborateurs, des résistants, des membres du jet set, comme Coco Chanel, et abrité des employés pas tous irréprochables.

Chacun, en effet, a tenté de tirer le meilleur parti possible de la situation, Frank Meier, comme les autres. Si son activité la plus importante demeure la création de cocktails, laquelle a fait sa réputation, ce ne fut pas la seule. Le barman, originaire du Tyrol, donc parlant allemand, était aussi juif. Il s’appliqua donc pendant quatre ans à cacher ce détail important et à protéger d’autres personnes, comme Blanche Auzello, l’épouse du directeur du Ritz, elle aussi juive de naissance. Il n’hésita pas non plus à obtenir de faux passeports pour qui devait masquer ses origines, en échange d’une rémunération. Autrement dit, Frank Meier joua sur deux tableaux. Il ne fut pas le seul. De nombeux livres sur le sujet en ont traité.

Le roman de Philippe Collin est ponctué d’extraits du journal (imaginaire) du barman, ce qui nous donne une certaine vision de l’intérieur. Mais c’est ce que j’ai le moins aimé du Barman du Ritz. Ces interventions cassaient le rythme, même si elles portaient un éclairage sur certaines situations. Cela ne m’a nullement empêchée de dévorer ce roman que je recommande à quiconque s’intéresse à cette époque de l’Histoire.

Finalement, il faudra que je lise un jour un roman d’Ernst Jünger, qui séjourna au Ritz à cette époque, à titre d’officier adminitratif militaire, et que je ne connaissais que de nom et qui est un des personnages importants du Barman du Ritz. Bien des livres nous mènent à des découvertes et à d’autres livres. C’est un des bonheurs de la lecture.

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