Encore Auschwitz, diront certains. Oui, encore Auschwitz, ajouterai-je. Parce que ces livres sont nécessaires, parce qu’ils font partie de notre mémoire collective et qu’ils sont d’autant plus importants quand il ne s’agit pas de fiction, mais bien de témoignage, comme c’est le cas de ce livre que signent l’écrivain Yves Pinguilly et Violette Jacquet-Silverstein, survivante d’Auschwitz, intitulé Les sanglots longs des violons…
Violette avait 17 ans à son arrivée à Auschwitz. Elle n’était pas brillante musicienne, mais elle connaissait les rudiments du violon, suffisamment pour être remarquée et intégrée à l’orchestre des femmes d’Auschwitz, alors dirigé par Alma Rosé, la nièce de Gustav Mahler, qui est décédée à Auschwitz en 1944, orchestre qui compta notamment parmi ses membres la violoncelliste Anita Lasker-Wallfisch, laquelle connut par la suite une carrière internationale.
Intégrer l’orchestre des femmes a été pour Violette et d’autres jeunes femmes la chance de leur vie. C’est cela qui les sauva. Et c’est ce que raconte Le sanglot long des violons…, le parcours de cette jeune femme du Havre, rescapée du camp d’Auschwitz grâce à la musique, celui d’une femme qui trois quarts de siècle après les événements n’a rien perdu de son regard pétillant ni de ses souvenirs, comme le prouvent ses écrits et témoignages télévisuels regroupés ici.
Les sanglots des violons… Un autre livre sur Auschwitz. Un livre nécessaire pour que les enfants sachent et pour que ça n’arrive plus.