J’ai fermé La petite fille & l’oiseau de Nathalie Novi un peu perplexe. Tellement que je me suis demandée si cet album avait été écrit pour faire plaisir à celle qui l’a conçu et illustré plutôt qu’à d’éventuels lecteurs. Le travail est tellement fermé sur lui-même qu’on a du mal à déterminer à qui il s’adresse, et encore plus quand on a parcouru les notes explicatives en fin d’album. Même si le quatrième de couverture est clair.
Je ne vous ferai pas languir davantage. Cet album est un hommage à Maria Callas qui aurait, paraît-il, toujours été reléguée au deuxième rang au profit de sa sœur. Or, quand on veut mettre quelqu’un en valeur, on donne un nom à son personnage principal, on ne l’appelle pas une petite fille. C’est pourtant ce que Nathalie Novi a choisi de faire. Ce qui lui permet de rester elliptique, universelle. Or, en ce qui me concerne, cela m’a profondément agacée. Si on veut à tout prix rester dans la marge, ne pas nommer, on n’indique pas en quatrième de couverture que l’album va mettre à l’honneur l’une plus grandes cantatrices du XXe siècle.
Et pourtant, c’est joliment raconté. C’est aussi finement illustré. Mais parce que l’héroïne n’a pas de nom alors qu’elle aurait dû en avoir un, et parce que le dossier en annexe ne semble pas s’adresser à la même catégorie d’âge que l’album, je ne peux cautionner cet album que j’aurais, pourtant, voulu aimer.
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