marcher manger dans Lyon
toujours un poème à la bouche
marcher dans Lyon et son froid
avant Noël et les décorations marcher
dans le gris des pensées et des vieilles
images de guerre et de bourgeoisie
marcher en pensant à Louise Labé
marcher cannibale dévorant le poème
et le temps carnaval
marcher en parlant dans le sombre
la solitude du poème
Il roule sa bosse depuis plus de 20 ans, et pourtant je n’avais jamais entendu parler de Govi, guitariste originaire d’Allemagne établi à Hawaï après un long séjour en Inde où il a appris à maîtriser d’autres instruments à cordes comme la mandoline, la sitar et l’ukulélé.
Musique d’ambiance, musique nouvel âge, musique ethnique, c’est dans ces catégories qu’a été classé son travail au fil des ans alors que ses albums ont connu pratiquement chaque fois un tel succès commercial qu’ils se sont classés dans presque toutes les listes des meilleures ventes dans l’une ou l’autre de ces catégories.
On peut sans doute reprocher à l’artiste que justement ça fasse trop musique d’ambiance et que ça manque de recherche. Et on n’aura pas tort. Mais on peut tout simplement se taire et profiter d’un agréable moment musical qui, s’il ne casse rien et ne fait pas preuve d’une grand sens du renouveau ou de l’exploration, n’en est pas moins réussi, comme le prouve Danza del amor, tiré de son plus récent album, Guitarra Mistica.