Chez moi, poètes de toutes les époques, de tous les horizons, se côtoient, que leurs écrits soient en prose ou que leurs vers riment.
Sur une autre tablette, essais sérieux sur le théâtre font un clin d’œil aux dramaturges québécois tandis que traînent sur un bout de tablettes quelques scénarios et biographies consacrées aux acteurs qui firent les beaux jours d’une époque révolue du cinéma américain.
Ailleurs, vestiges du passé, ces romans légers, faciles à lire qu’on dévorait non pour l’écriture, mais pour les histoires. Presque dissimulés au milieu des autres et dont on ne se cache pas. Oui, j’ai lu des romans de Konsalik, de Jean-Pierre Ferrière, de Marcelyne Claudais et de nombre d’autres qui ont fait le succès de la collection J’ai Lu.
Beaux livres sont ailleurs. Ils traitent surtout de peinture. Et dès que j’ouvre l’un d’eux j’oublie les heures et parfois de manger.
Grammaires, dictionnaires, guides typographiques et autres outils ne sont jamais à leur place. Il y en a toujours au moins trois qui se promènent, qui suivent mes pas ou s’arrêtent en chemin, aussi indisciplinés que leur maîtresse. Et il est presque certain qu’il en sera toujours ainsi.
Étagères qui croulent. Reflet de la vie au quotidien d’une dévoreuse de livres qui n’en a pas fini de se gaver. Telles sont mes étagères où font bon ménage des auteurs qui ne se salueraient pas s’ils se croisaient.
Étagères organisées pour le propriétaire, désordonnées pour celui qui les examine. Telles sont mes étagères. Telles sont celles de l’artiste Victoria Reichelt que je vous invite à découvrir plus longuement en visitant le site qui lui est consacré.