
Il y avait au salon du livre des millions de livres, des livres partout. Trop de livres pour celle qui préfère les librairies de poche. Trop de livres pour celle qui aime s’attarder. Trop de livres pour celle qui pense à tous ceux qui ne seront jamais lus. Si bien que je n’ai pas eu le courage de faire le tour du salon.
Je me suis arrêtée aux deux endroits où je voulais m’arrêter. Le stand de la Belgique où j’ai acheté quatre livres de la même auteure dont je vous parlerai sûrement. Et la table d’un éditeur-ami où était attablé un vieil ami poète.
Une amie attachée de presse est passée en courant. On se verra durant les Fêtes avec une amie commune de la délégation Wallonie-Bruxelles, a-t-elle, avant de repartir du même pas. Un ami éditeur, ami aussi de l’attachée de presse, s’est attardé. Ensemble, on a remonté le temps, presque trente ans d’amitié.
Et après quelques embrassades et un dernier regard sur les trop nombreux livres, je me suis dirigée vers la station de métro en compagnie d’un d’auteur brésilien que je n’avais pas vu depuis longtemps et qui fêtera cet hiver ses 65 ans à Lisbonne. Dont il parlait avec passion, comme de Porto. Et des poètes portugais. D’Eugénio de Andrade et de Sophia de Mello Breyner.
Ça valait bien des livres.
*sur une toile de Rebecca Davy