Lali

26 mars 2006

Fred, le seul et unique

Filed under: Vraiment pas sérieux — Lali @ 19:12

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Non, je n’ai ni mari, ni conjoint, ni amant, ni enfant, ni chien, ni chat. Ni perruche, ni poissons rouges.
Mais je ne vis pas seule. J’ai pour fidèle et tendre compagnon un magnifique lion en peluche. Et ce, depuis trente ans. Majestueux, fier, d’un mètre de haut. Tout doux. Et à qui je peux confier tous mes secrets sans qu’il ne les livre à quiconque: il a la bouche cousue et ne sait pas taper au clavier. Parfait, vous dis-je.

Et je devrais le remplacer par un modèle qui va essayer de ronfler plus fort que moi ou qui va passer ses soirées devant la télé avec sa bière ? Vous vous moquez de moi, c’est certain.
Je pourrais trouver un autre qui m’offrirait des conversations passionnantes, dites-vous ? Mais j’ai mes amis pour ça, voyons. Un qui saurait danser, alors ? Pas besoin, je préfère danser toute seule et quand j’en ai envie.

Il y autre chose qui vous dérange, je le vois bien, vous n’osez pas le dire. Je le ferai pour vous: on peut très bien vivre sans, ce n’est pas quelque chose de vital. Enfin, pas pour moi, mais vraiment pas. À une soirée séduction, je préfère une soirée au lit avec Fred et un bouquin, c’est vous dire.

Il a battu tous les prétendants au titre.

Le mettre à la retraite ? Vous n’y pensez pas: ça le tuerait. Je suis son univers depuis tellement longtemps qu’il serait incapable de vivre dans un garde-robes, sans moi. Et vous m’imaginez en train de dormir recroquillée entre les robes pendantes pour être près de lui ? Ça ne va pas, mais pas du tout.

Nous sommes irremplençables l’un pour l’autre et nous nous comprenons sans nous parler. Cherchez meilleure entente, vous ne trouverez pas. Grâce à lui, je connais l’harmonie.

Il veille sur moi et je veille sur lui. Pas beaucoup de couples sont en mesure de vivre ce que nous vivons: la vraie complicité. Je sais, je sais, vous riez. Et bien, esclaffez-vous, ne vous gênez pas ! Vous ne serez ni les premiers, ni les derniers à le faire. Ce sera juste la preuve que vous ne comprenez rien aux lions en peluche et à leurs maîtresses.