Lali

6 novembre 2007

L’impatient

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:55

weston

Il tourne les pages, il s’impatiente. Il est pourtant certain que c’est de ce livre que vient cette phrase qui lui trotte en tête depuis des heures. Il en a l’intime conviction. Mais pas moyen de retrouver la phrase. Comme s’il l’avait inventée. Mais il sait que ce n’est pas le cas, que cette phrase n’est pas la sienne, mais tirée de son livre de chevet. Pourtant, elle semble avoir disparu. Pourtant, elle semble s’être glissée hors des pages. Pourtant, elle semble avoir fui ailleurs pour ne s’installer que dans sa mémoire. Et le lecteur d’Harold Weston s’impatiente.

Moi aussi, je sais qu’elle est là. Que ce genre de situation m’est arrivée plus d’une fois. Et je sais aussi qu’il faut juste déposer le livre et qu’il s’ouvrira de lui-même à la bonne page. Dans quelques heures. Pas plus. Et qu’on ne sait pas pourquoi ça arrive ainsi. Sinon, peut-être, et pas toujours, pour qu’une autre phrase nous interpelle.

Quelques mots déposés sur une feuille de papier

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:45

plotnikov

Ce ne sont que quelques mots déposés sur une phrase de papier. Ce n’est qu’une qu’une feuille de papier glissée entre deux livres. Sciemment. Pour qu’elle la trouve un jour où elle doutera d’eux. Où elle doutera d’elle. Ou parce que, tellement sûre d’elle que les mots seront une preuve de plus. Et l’amoureuse peinte par Dmitry Plotnikov est heureuse. Tout simplement heureuse. Heureuse des mots et d’avoir trouvé le bout de papier en ne cherchant rien d’autre qu’un bloc sur lequel noter elle aussi quelques mots à son intention.

L’arbre du matin 2

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:28

arbre du matin 2

Parce que Montréal a des airs de Bretagne, de Belgique ou de Londres, avec ce ciel couvert et ce crachin qui n’est pas drache, j’ai sorti de mon album cette photo de l’arbre du matin, cet arbre qui n’est plus aussi feuillu qu’il y a une semaine, mais qui, à ce moment, avait encore toute sa superbe. On appelle cela le bonheur des images qu’on emmagasine pour les jours où la lumière est absente.

Solitude chérie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:42

hafner

La solitude est très belle quand on a près de soi quelqu’un à qui le dire.(Gustavo Adolfo Bécquer)

Et ce quelqu’un, c’est peut-être un ami qu’on voit quotidiennement ou ponctuellement, mais à qui on peut tout dire sans risque qu’il ne nous juge. Et ce quelqu’un, c’est peut-être quelqu’une, une femme vivant loin de soi ou avec soi, mais qui comprend le besoin qu’il a de se retirer par moments. C’est peut-être un enfant, une mère, les deux veillant sur lui à leur manière, mais jamais autrement qu’en souriant. Ou ce sont peut-être tous ceux-là, ceux-là qui savent qu’ils comptent et qui laissent le lecteur de Barbara Hafner à sa solitude si chère, parce qu’ils vivent aussi la leur, tout aussi chère.