Scène d’enfance
J’aimerais être en mesure de croire que cette scène est quotidienne. Mais je sais qu’elle est souvent propre aux dimanches ou aux jours de fête. Comme si en dehors de ces jours-là, elles n’existaient pas. Et pourtant. Comme la toile de Carol Tambor est douce. Comme elle réveille en moi les doux souvenirs de l’enfance, puisque j’ai eu cette chance de vivre avec ma grand-mère pendant quatre ans. Et il me semble revoir avec bonheur une scène semblable, alors qu’elle lisait pour ma sœur et moi. Les quarante années qui se sont déroulées depuis ont-elles embelli mes souvenirs? Je préfère ne pas y penser.

Ma grand-mère
Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n’ont pas
Ma grand-mère est une rose, d’un rose qui n’existe pas
Du moins à ma connaissance, je ne vois pas,
S’immiscer l’ombre d’une chance ici-bas.
Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça.
Lorsqu’elle me parle du passé, je vois son regard s’éclairer
Elle ne parle que des bons moments, fait main basse sur les mauvais
C’est malheureux mais quand j’y pense, je ne peux pas,
Imaginer un jour la France, sans qu’elle soit là.
Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça.
(Mickey 3D)
Commentaire by Denise Rossetti — 11 novembre 2007 @ 15:34