Lali

18 décembre 2005

Adieu Sol l’estradinaire

Filed under: États d'âme — Lali @ 21:21

sol

Marc Favreau, alias Sol, lui qui avait « d’la fuite dans les idées » n’est plus.
Celui qui a enchanté la jeunesse d’une génération avec ses jeux de mots, en compagnie de son comparse Gobelet (incarné par le regretté Luc Durand) et qui affirmait haut et fort « Je m’égalomane à moi-même » nous a quittés.

D’une certaine façon, il aura donné aux jeux de mots leur lettre de noblesse. Comme Queneau, Prévert ou Vian.

Et chaque fois que je déforme un mot ou que je trafique une expression pour l’imager autrement, c’est à lui que je pense, car je termine souvent par « comme dirait Sol ». Ça me restera, je crois.

Je le revois en spectacle, monologuiste inégalé, dans ses mondes imaginaires, dans ses explorations des sens. Je réentends ses monologues, qui ne tombaient jamais dans la facilité. Sol, notre clochard-poète avait du génie. Il nous manquera.

Les pieds dans l’eau à Hamoir

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 9:08

hamoir

C’est l’hiver, oui, je sais. 41 cm de neige d’un seul coup, ça en fait des bancs de neige.
Je ne dis pas que ce n’est pas joli, ce serait mentir: c’est magnifique. Mais ce matin me prend l’envie de pieds dans l’Ourthe, en dégustant du chocolat avec Nathalie.

Image qui a surgi, comme ça. Une de celles qui apparaissent sans qu’on en explique la raison. Ou alors qui donneraient un mal de tête s’il fallait remonter jusqu’à la source, tant l’esprit vagabonde d’une idée à une autre.

Je sais seulement ce désir, ce matin, alors que Montréal est tout blanc et que nous sommes à une semaine de Noël. Je sais ce bonheur d’être ensemble toutes les deux, sans rien dire, à nous laisser porter par le décor et par la complicité. Je ferme les yeux et je suis à Hamoir. Et tellement heureuse.

Et ce matin aussi, je suis heureuse. Je ne laisse pas la tristesse franchir le seuil ni entrer dans mon cœur, pas question. Il y a trop de minutes de bonheur à vivre pour se laisser gagner par la tristesse. Et si je regarde derrière, c’est bien pour me rappeler de doux souvenirs et non pas parce que la vie me pèse et que je m’évade ainsi.

Je suis dans d’autres rêves, dans d’autres projets qui me mèneront dans ma Belgique tant aimée. C’est peut-être pourquoi de temps en temps certaines images s’imposent. Et je m’y incorpore.

C’est si bon d’avoir été heureuse, de l’être aujourd’hui, car le bonheur est en nous et ne nous vient pas des autres, et surtout de savoir que je le serai encore.