Lali

23 décembre 2005

Tenue de Noël

Filed under: États d'âme — Lali @ 20:09

parapluie

La neige de la semaine dernière laissait présager un Noël blanc, mais depuis le matin, le mercure ayant grimpé bien au delà du zéro, la neige fond, comme au printemps. Et de plus, celle attendue pour demain, ce qui aurait fait le malheur des automobilistes et le bonheur des enfants, se transforme en pluie. Un vrai temps belge, quoi.

Peu importe le temps qu’il fera demain, en ce qui me concerne. Je n’irai nulle part. N’irai pas me gaver comme une oie dont on mange le foie ce soir-là. Ne me farcirai pas la traditionnelle dinde, non plus, notamment servie à une heure où je dormirai depuis bien longtemps. Éviterai aussi les blagues de mauvais goût, misogynes et racistes, qui font monter ma pression, inutilement. N’assisterai pas au déballage de cadeaux, qui dure aussi longtemps que le repas. Et échapperai à la frénésie du collectionneur de chansons de Noël.

Tout cela ne me manquera pas, je vous assure. J’aurai mes bubulles, du chocolat et de la musique. Et aucune obligation de devoir être polie et gentille. Ce qui m’est horriblement difficile quand j’entends de la bouche de certains des remarques bourrées de préjugés qui me font littéralement grimper aux rideaux. C’est bien beau de tourner sa langue dans sa bouche sept fois avant de parler, mais je ne vais pas passer une soirée à ne faire que ça, non mais !

Que chacun trouve dans son réveillon ce qui lui convient. Le mien signe la fin des heures folles et le retour à la normale. Loin de la cohue, enfin.
Pour d’autres, c’est soir de rassemblement ou de sortie.
Je souhaite à tous un moment de bonheur en ce 24 décembre.

Mais surtout n’oubliez pas, hélas, votre parapluie, pour une tenue de Noël impeccable.

Fermer les yeux et être à Paris

Filed under: Lieux de prédilection — Lali @ 10:17

caferostand

Certains appellent cela une fuite. Moi, j’appelle cela prendre le large. Sortir de moi-même quelques minutes et retrouver un endroit, une odeur, quelqu’un, un moment précis. Une escapade de quelques minutes qui a un effet bénéfique en cette journée ahurissante.

Ma destination du jour: Paris. Et plus précisément, le café Rostand, près des grilles du Luxembourg, où je m’offre un grand crème et écris dans mon carnet. L’année ? 1989, 1992, 1997, je ne sais pas. Je sais juste le bien-être de me retrouver là-bas. J’entends les bruits de la cuisine, il y a le boulevard Saint-Michel et la Sorbonne tout à côté, j’écris peut-être une lettre. Je suis sur mon nuage, loin du brouhaha de la librairie en ce 23 décembre.

En exil, quelques minutes. Pour retrouver le sourire d’Hélène à la terrasse du café, fin juin 2005. Et elle qui se raconte, on a dix ans à rattraper de souvenirs, de gens, de voyages, de rêves.

Et je reviens sur la planète. Ça n’a rien de brutal comme atterrissage, je vous l’assure. Car rien ne nous pèse quand nous possédons des lieux où nous évader. Et j’ai de la chance, j’en ai de nombreux qui me reviennent aisément à la mémoire.

Ce matin, c’était le Rostand. Et son merveilleux grand crème.