Rentrer chez moi
Chaque fois, c’est un moment de bonheur. Descendre de l’autobus et voir les globes lumineux de l’entrée du domaine. Ça y est, me voilà à destination. Encore une petite marche, et je serai devant la porte. Puis monter les escaliers jusqu’en haut, tourner la clé. Enfin.
Chez moi. Mon refuge.
Et ce silence si doux nécessaire à mon esprit. Retrouver mes paramètres. Jeter un œil sur les objets familiers, le manteau et les bottes retirés.
Prendre le temps. Personne ne m’attend, personne n’attend rien de moi, c’est bon, la paix.
La liberté.
Ramasser le bol de café du matin laissé près de l’ordi. Lire les courriels. Voir si les téléchargements ont progressé. Mettre un peu de musique. Ferré, ce soir.
La vie est bonne: il reste encore des carrés aux cerises.
Et des livres à lire. Et des histoires à raconter.
Je suis si bien dans l’univers de Lali que j’ai de moins en moins envie d’en sortir. Y ai tout ce dont j’ai besoin. Du café, des paquets de pâtes, des mots, des images et des notes. Et un modem pour me transporter où je veux. Et des fenêtres givrées par le froid, alors que je suis au chaud.
Il n’y a rien de tel que de rentrer chez moi.