Lali

14 décembre 2005

Dinant, il était une fois

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 23:41

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Est-ce là, exactement là, que quelque chose est né?
Je remonte le temps, vais jusqu’au 15 juillet, jour du périple à Dinant.
Vers ce paysage qui s’étalait devant nous.
Il y avait là un corsaire et moi, et derrière nous, Nathalie qui prenait la photo sans que nous le sachions.

Et puis, les semaines ont passé.
Des semaines de douce complicité.
Des semaines à être présents l’un pour l’autre.

Puis, l’amour s’est perdu en mer.
Ce ne sera ni le premier, ni le dernier à qui ça arrivera.

Mais quand la parenthèse se referme, comment garder intacte l’amitié naissante de ce jour-là, précisément, qui ne portait pas encore d’autre nom?
C’est ce que je cherche à lire en entrant dans la photo. Souhaitant qu’elle sache me guider à retrouver le cœur ami dans l’homme généreux de ce vendredi de juillet, cet homme qui se tient au bord de ma vie, et qui, semble-t-il, n’ose plus m’aborder. Alors que nous avons sûrement encore beaucoup à partager, dans un autre registre.

Gourmande de gaufres

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 18:49

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J’avais toujours aimé les gaufres. Nappées de sirop d’érable. Sous un coulis de chocolat. Avec de la crème fouettée et des bananes. Accompagnées de fruits frais, bleuets comme fraises. Bref, depuis toujours, j’aimais les gaufres.

Mais je ne savais pas qu’il existait autant de variétés ! Et qu’il me faudrait retourner outre Atlantique pour toutes les goûter !
Rien que d’évoquer cette idée, mes papilles gustatives se mettent à palpiter. Elles ont en mémoire une gaufre dégustée près de la Grand’Place, une gaufre qui dégouline et laisse les doigts collés à lécher, pour ne pas perdre une seule goutte !

Quel bonheur que cette gaufre couverte de chocolat et de Chantilly ! Une gaufre de Bruxelles, celle-là. Pur délice !

Mais qu’en est-il de la gaufre de Namur ? De celle de Verviers ? De la gaufrette liégeoise ou de la gaufre de foire ? De la gaufre chaude flamande et de la gaufre fine de Herve ? De la gaufrette wallonne et de la gaufre du Perron ? De la gaufre à la bière et de celle de Toussaint ?

Ma gourmandise risque de m’entraîner au pays des gaufres, je crois bien.
À moins que je ne me mette à la fabrication de gaufres ? Ou que je trouve à Montréal quelqu’un qui sache me les faire toutes ?

Merci Thérèse

Filed under: États d'âme — Lali @ 10:25

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Thérèse Renaud n’est plus.

Femme de passion et d’engagement, compagne de Fernand Leduc, signataire du Refus global, poète, mère, comédienne, journaliste, elle fut tout cela. Et surtout, je crois, une amoureuse de la vie.
Notre première rencontre a eu lieu lors de la parution d’un recueil de poèmes. Il y a presque vingt ans, sûrement. Puis, nous avons correspondu. Il y avait un sourire dans les mots qu’elle écrivait. Il y avait un sourire dans tout ce quelle faisait.

Je me souviens surtout d’un souper, en 1989. Dans leur appartement, près de la Bastille. La table installée sur des tréteaux. Thérèse, pieds nus. Les invités qui se sont désisté. Et moi, qu’on n’a pas pu rejoindre, car je me promenais dans mon Paris tant aimé. Alors, je fus ce soir-là la seule nvitée.

Je me souviens qu’il y avait de la salade et du vin. Des toiles, çà et là, par terre, partout où le regard se posait.
Thérèse et Fernand se racontaient. Me parlaient de leur fille. De création. De Paris. De leur vie. Simplement. Me posaient des questions. Et la vie passait sur nous. Le brouhaha de la rue de Lappe ou de la place de la Bastille ne se rendait pas jusqu’à nous. Îlot protégé. Les yeux de Thérèse étincelaient. Elle aimait recevoir, laisser entrer des gens dans son univers.

J’avais conscience de partager un moment avec des gens qui faisaient partie de l’Histore. Mais là n’était pas l’essentiel.
Il était dans le partage et l’amitié.