Lali

15 décembre 2005

Truffaut, l’homme qui aimait les femmes

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 23:51

hommequi

Chacun des films de Truffaut m’a marquée à divers titres et pour différentes raisons. Dans chacun, plus que l’anecdote, voire les personnages, c’est le regard du cinéaste qui m’a touchée, émue, bouleversée. Qu’il traite de l’enfance, dans L’argent de poche, de relations amoureuses, dans Domicile conjugal ou Jules et Jim, de septième art, dans La nuit américaine, ou de passion dans La femme d’à côté ou L’histoire d’Adèle H., c’est le regard de Truffaut qui me fascine.

Il possédait cette intelligence du cœur qui laisse de la place à ceux qui visionnent ses films. Des éléments tus, des silences, de l’espace. Et une histoire, et des dialogues, et des moments, des scènes.

Dans L’homme qui aimait les femmes, avec Charles Denner criant de vérité, il livre une partie de lui-même, je crois, car il lui fallait beaucoup aimer les femmes pour leur donner de si beaux rôles. Les Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Fanny Ardant et autres ont défilé. Chacune brillante. Et lui les laissait vivre, entrer dans le personnage, donnant quelques pistes.

Autant les actrices ont passé dans ses films, autant les femmes ont passé dans la vie du héros incarné par Denner. Si bien que, le jour de ses funérailles, il n’y a que des femmes au cimetière.

J’imagine bien quelques hommes qui sont passés dans ma vie dans une telle scène. Non pas celui avec qui j’ai vécu, qui était en rogne contre les femmes en général et ne les aimait pas, mais d’autres. L’homme de mes vingt ans qui sait encore trouver les mots pour me faire rougir. D’autres qui m’ont désirée à des années d’écart, d’autres pour qui je suis restée un rêve, d’autres que j’ai inspirés.

Je préfère les hommes qui aiment les femmes. Je préfère ceux qui apprécient leur intelligence. Je préfère ceux qui savent les mots pour les séduire. Et maintenant, jusqu’à quel point suis-je une femme qui aime les hommes? Ou alors une femme qui aime les hommes qui aiment les femmes?
Voilà la question.

La saison des cadeaux ou la saison des achats?

Filed under: Revendications et autres constats — Lali @ 17:24

cadeaux

Nous voici en pleine saison des cadeaux.
Non pas ces cadeaux qu’on offre pour rien, avec le cœur, sans occasion autre que l’envie d’en offrir. Non pas ces cadeaux bêtes et qui ne coûtent rien. Non pas ces cadeaux qui font autant plaisir à donner qu’à recevoir, qui sont choisis avec soin, concoctés en douce, tramés minutieusement.
Non, pas ces cadeaux-là.

Nous sommes en pleine saison des cadeaux obligatoires. Des cadeaux demandés. Des cadeaux qu’on achète. Des cadeaux planifiés, des cadeaux attendus. Des cadeaux in, il va de soi. Des cadeaux qui coûtent cher, préférablement. Des cadeaux qu’on montrera, pour épater la galerie.

Or, je refuse de jouer le jeu. De participer à des échanges de cadeaux entre employés, par exemple. De donner à tous les membres de mon entourage immédiat ou plus éloigné. De dilapider une semaine de salaire pour des cadeaux.
Je m’y oppose vertement.

Je donne au moment où j’en ai envie, point.
Non, je ne ferai pas des Fêtes de fin d’année l’occasion de choix pour faire plaisir. Non merci. Je me refuse à tout cela.

Que les uns et les autres fassent ce qu’ils veulent. C’est leur affaire.
Je les laisse se débrouiller avec leurs listes. Courir dans le cohue pour trouver le must demandé. Dépenser plus que le budget prévu.
Je leur laisse l’opération emballage de cadeaux.
Je leur laisse tout ça. Sans regret.