Durbuy pour une glace
Nous avions traversé Durbuy sous la drache, Fabien et moi. Le peu que j’avais vu me donnait envie de revoir un peu plus longuement la plus petite ville du monde.
C’est avec Jacques, Sylvia et son père que j’ai fait le tour de Durbuy, toute petite ville, il est vrai.
Encore des maisons de pierre comme je les aime pour tout décor. Des pavés. Des sculptures, des fleurs. Et Sylvia qui voit tout, qui m’indique l’angle, le détail, et ne rate rien de ce que je dois retenir avec son œil de photographe.
Voilà plusieurs fois que nous nous croisions trop brièvement, elle et moi. Durbuy a sûrement constitué un moment qui nous aura donné envie de nous connaître davantage. Attablés tous les quatre, Sylvia, devant une gaufre, moi devant une glace, nous nous découvrions, elle et moi, des tas de points communs. Voyages, livres, théâtre, pour n’en nommer que quelques-uns.
Au retour, quelques semaines plus tard, nous avons eu une soirée-nuit mémorable qui me fait encore sourire. Soirée pour moi, nuit pour elle et sa mère. Grâce à la cam, je me retrouvais chez elles, bonheur. On m’a même fait un café, comme chaque fois que je suis passée les voir. Et ce café avait un goût d’amitié, capable de franchir l’écran et de réchauffer le cœur.
Je repasserai chez Sylvia à Comblain-la-Tour. Elle m’emmènera voir un morceau de Belgique. On babeillera le temps du voyage et on rentrera pour le café.
Je ferme les yeux, je vois la table, les tasses, et surtout les sourires de tous ceux qui franchissent le seuil de cette maison, où la porte, comme le cœur, sont toujours ouverts.