Jean-Luc Fonck… désopilant
J’ai d’abord connu Jean-Luc Fonck par le groupe Sttellla, dont les chansons à textes étalent un humour noir et un cynisme rarement égalés, en même temps qu’une poésie qui lui appartiennent en propre. Qu’il s’agisse de Nagasaki ou de Torremolinos, les chansons de Sttellla sont acides et rythmées. Coup de cœur quand Patricia me les a fait découvrir.
Par hasard, sur le site des éditions Casterman, j’ai découvert que Jean-Luc Fonck, l’homme derrière Sttellla, avait commis deux recueils de nouvelles. Ses Histoires à délire debout portent bien leur titre. Il s’agit ici d’une suite de délires en passant du poisson rouge intelligent et confident aux balises du temps qui se déplacent dans un sens comme dans l’autre.
Ceux qui aiment l’ordre et n’aiment pas se laisser gagner par une imagination débridante vont perdre pied, c’est certain. Mais qui a envie de lire quelque chose de complètement désopilant va y trouver son compte. Les jeux de mots s’alignent en continu. On tourne les pages et on dévore. Chaque fois, on se dit que Fonck ne peut pas aller plus loin dans l’absurde et il en remet. Si bien qu’on sort de là en se demandant si on ne va pas acheter un poisson rouge.
Fonck sait jouer avec les mots et se joue de nous avec une certaine subtilité. Pas un grand livre, mais certainement une bonne thérapie pour sortir de la morosité.