Lali

9 décembre 2005

Jouer aux histoires inventées à Huy

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 19:58

huy

Envie ce soir de me retrouver à Huy, avec Nath. De marcher dans les rues avec elle, de m’arrêter devant la vitrine de La Dérive, la librairie qui donne sur la grand’place. D’enfiler des allées sombres, de franchir des grilles, de me promener dans son Huy à elle, avec ses yeux. Comme ce vendredi de la mi-juillet.

De me retrouver à une table et de jouer aux histoires inventées.
En choisissant bien ceux et celles qui vont se voir brossés par nous.
Comme ce couple qui s’ennuyait, qu’on a fait sortir de chez eux, comme tous les vendredis soirs, alors que durant la semaine, monsieur travaille loin et vit chez sa maîtresse; mais elle ne le sait pas et est ravie quand il lui rapporte des horreurs, comme le sac vert pomme qu’elle arborait fièrement ce soir-là.
Ou ces deux jeunes demoiselles qui faisaient bien attention en tenant leurs intensiles. On soupçonnait le papa de les surveiller de loin, afin qu’elles soient bien à la terrasse et pas dans un fond de salle avec des jeunes hommes infréquentables.
Ce qu’on a ri ! Pas de meilleur jeu quand on est à une terrasse !

Envie d’en voir davantage, de profiter à plein de l’architecture, de l’histoire. De penser que Nicole qui m’a enseignée quand j’avais 17 ans, y a fait une partie de ses études et que cette ville est en elle, inscrite comme une des plus belles époques de sa vie.
Envie de Huy, ce soir. Huy, avec Nath.

Avais-je une vie avant mon PC ?

Filed under: États d'âme — Lali @ 11:54

touxhes

Qu’avais-je comme vie avant juin 2003 ?
Que faisais-je après avoir balancé mes chaussures, dites-moi, j’ai tout oublié. Pourtant, je devais bien faire autre chose que démarrer le PC, sûrement. Préparer le souper ? Ouvrir les enveloppes ? Quel était le rituel d’avant l’été 2003, je voudrais bien savoir. Car, pour le moment, je n’ai que des ennuis avec le PC. Plus ça va, moins ça va. Je vais bientôt le jeter par la fenêtre et le regarder tomber. Se désarticuler. Se désagréger. Adieu !

Jolie scène que je répète dans ma tête. Tout en sachant que je ne le ferai pas.
Que je vais tenter de sauver ce qui reste de potable de celui qui me tient en otage en ce moment. Et que sinon, je devrai changer la tour. Parce que, désormais, mon PC m’est essentiel. Je ne sortirai pas une vieille machine à écrire pour jouer les Katharine Hepburn dans Philadelphia story, aussi fabuleux ce film soit-il.

Je veux, de plus, pouvoir rester branchée sur le monde, à ma convenance, et surtout ne dépendre de personne. Et là, je me sens et tributaire de ma machine et de qui peut me régler mon problème.
C’est pire que pire comme situation.

Dites, je faisais quoi avant cet engin ?