Jouer aux histoires inventées à Huy
Envie ce soir de me retrouver à Huy, avec Nath. De marcher dans les rues avec elle, de m’arrêter devant la vitrine de La Dérive, la librairie qui donne sur la grand’place. D’enfiler des allées sombres, de franchir des grilles, de me promener dans son Huy à elle, avec ses yeux. Comme ce vendredi de la mi-juillet.
De me retrouver à une table et de jouer aux histoires inventées.
En choisissant bien ceux et celles qui vont se voir brossés par nous.
Comme ce couple qui s’ennuyait, qu’on a fait sortir de chez eux, comme tous les vendredis soirs, alors que durant la semaine, monsieur travaille loin et vit chez sa maîtresse; mais elle ne le sait pas et est ravie quand il lui rapporte des horreurs, comme le sac vert pomme qu’elle arborait fièrement ce soir-là.
Ou ces deux jeunes demoiselles qui faisaient bien attention en tenant leurs intensiles. On soupçonnait le papa de les surveiller de loin, afin qu’elles soient bien à la terrasse et pas dans un fond de salle avec des jeunes hommes infréquentables.
Ce qu’on a ri ! Pas de meilleur jeu quand on est à une terrasse !
Envie d’en voir davantage, de profiter à plein de l’architecture, de l’histoire. De penser que Nicole qui m’a enseignée quand j’avais 17 ans, y a fait une partie de ses études et que cette ville est en elle, inscrite comme une des plus belles époques de sa vie.
Envie de Huy, ce soir. Huy, avec Nath.