Lali

13 décembre 2005

Peut-on vendre son âme, demande Francis Dannemark

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 17:19

quilpleuve

Il s’agit ici d’un écrivain qui ne possède plus rien qui le raccroche à son avenir. Ou alors ce roman qu’il a terminé et qu’il doit apporter à son éditeur. De l’une à l’autre, d’appartement en maison, il végète, insatisfait de la vie qu’il mène. Jamais tout à faire heureux ailleurs, jamais vraiment bien avec aucune.

Il s’agit ici d’un écrivain qui vient d’écrire un roman – qui ne vendra pas des milliers d’exemplaires – à qui une femme décide de payer le prix fort pour qu’elle devienne la propriétaire du seul exemplaire de ce roman qui ne paraîtrait jamais. Lui, qui est toujours fauché, acceptera-t-il ce marché ? Voilà la question que pose Francis Dannemark dans Qu’il pleuve, petite plaquette si on en regarde l’emballage, mais autrement dense et philosophique quand on voit à quel casse-tête se voit confronté le héros.

Francis Dannemark, Bruxellois, poète et romancier, directeur de collection au Castor Astral, nous donne avec ce roman un jeu de la tentation habile et mené avec adresse. Séduction garantie.

J’avais rêvé des grottes

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 15:21

remouchamps

Je porte rarement un pantalon. Je préfère de loin les robes et les jupes. Mais le froid d’aujourd’hui m’oblige à le faire. J’ai donc ressorti le noir que je portais un soir d’octobre et celui de Remouchamps, car pour visiter des caves, il vaut mieux s’habiller en conséquence !

J’avais rêvé des grottes. J’avais lu tout ce qui les concernait. Qu’elles étaient habitées il y a 8000 ans par des chasseurs. Que la rivière souterraine s’appelle le Rubicon. Qu’on va d’abord à pied, pendant un kilomètre, entre stalactites et stalagmites, pour entrer dans les profondeurs de la terre et revenir en bateau. Que cette promenade sur la rivière constitue l’un des navigations souterraines les plus longues au monde. Qu’une des salles s’appelle la cathédrale.

Me restait à les voir de près, à descendre dans le sous-sol et à me laisser éblouir par les couleurs. Car des verts et des bleus comme il m’en a été donné l’occasion d’en voir à Remouchamps, je n’en ai pas vu souvent d’aussi spectaculaires. Et aucune photo prise dans les grottes n’arrive à aller chercher ces couleurs, hélas.

Elles resteront donc dans ma tête. Comme resteront aussi gravées d’autres images de cette journée en compagnie de Jocelyne. Nos fous rires, le café à une terrasse, elle qui achète des dinosaures en plastique pour ses petits-fils, ma chute dans l’escalier et elle toute inquiète alors que je ris de mon étourderie.

Je crois que c’est cette journée-là que Jocelyne m’a parlé de sa grand-mère, libraire, qui tenait boutique à Spa. De son amour pour les livres, qui lui est venu d’elle. Du fait qu’elle aime les gens qui aiment les livres.

Chaque fois que nous nous écrivons ou que nous clavardons, nous parlons de nos lectures. Pour elle comme pour moi, les livres, c’est la porte ouverte aux voyages, à l’histoire et à la découverte.

Il fallait une lectrice avec moi pour que Remouchamps ait davantage de charme, une lectrice qui avait elle aussi tout dévoré sur les grottes, pour partager ma passion. Il fallait dans mes amis belges quelqu’un qui aime les livres autant que je les aime.