Lali

2 décembre 2005

RIP à ma messagerie vocale

Filed under: Revendications et autres constats — Lali @ 19:51

telephone

Depuis vingt-quatre heures, je déteste plus que jamais la boîte vocale de mon téléphone. À cause d’un message, précisément, mais je vous épargnerai les détails.
Déjà que d’écouter des messages de gens me proposant de venir laver des tapis que je n’ai pas, de sondeurs voulant à tout prix que je les rappelle parce qu’ils tiennent à mon opinion, de supposées compagnies qui m’offrent des voyages, me mettait en rogne. Si bien que souvent, je n’écoutais pas mes messages ou le faisais des jours et des jours plus tard. Après tout, si on ne veut rien me vendre, on sait où me joindre.

Je revendique donc le droit de ne plus me laisser envahir par des messages. De ne plus avoir de répondeur ou de messagerie vocale. Pour ne pas entendre les messages inutiles ni ceux qu’il aurait mieux valu entendre de vive voix.
Je revendique aussi celui de ne répondre au téléphone que si j’en ai envie.
Et au téléphone cellulaire, si ça me chante.
Celui de n’ouvrir la porte à personne, si je ne suis pas d’humeur pour.
Celui de ne pas répondre dans la demi-heure à un courriel reçu.

Je revendique le droit à ma propre paix.

Qui m’aime saura que je ne l’aime pas moins pour autant.
Qui m’aime comprendra que Lali en a assez d’être envahie et que la messagerie vocale de son téléphone vient de signer son arrêt de mort.

Nouvelles du grand possible

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 7:25

thiry

Du café des sports de Hamoir, il reste des visages, des sourires, une soirée Trivia, le pékêt coca, bien entendu… Et curieusement, une heure littéraire dans ce café où on cause rarement livres !

Il suffisait que se trouve là un journaliste du Soir, ami de Jean-Claude, le patron, pour que je puisse exprimer ma passion pour la littérature belge! Il faut dire que les jours précédents, nous étions tous deux passés par la librairie d’Aywaille et y avions acheté le même livre, ce qui crée une belle entrée en matière!!

Ce livre trouvé en solde dans les bacs dehors, je ne l’ai lu qu’au retour, tout en connaissant l’auteur et l’importance qu’il a eue dans la littérature. Marcel Thiry (1897-1977) est un incontournable. Et de tous les livres qu’il a écrits, Nouvelles du grand possible est probablement celui qui nous introduit le mieux à sa prose. Et ce livre m’attendait à Aywaille, alors que je ne savais pas ce que je cherchais.

Ce recueil de nouvelles, publié en 1960, que j’ai dévoré durant mes longs trajets en métro (vingt et une stations à l’aller, autant au retour) est tout sauf banal. L’univers de Thiry, assis sur un réel apparent, se fragilise au contact d’éléments fantastiques qui donnent au récit une tournure inattendue. C’est probablement cet inattendu qui séduit dans ces nouvelles, où l’auteur s’aventure de plus dans la science-fiction, forme à laquelle je suis souvent rébarbative, mais dans laquelle j’ai plongé, tant tout cela était mené avec brio et intelligence.

Pas étonnant que Marcel Thiry fasse partie des figures de proue de la littérature belge. Il y a apporté un souffle nouveau, donnant ainsi au fantastique ses lettres de noblesse.

Je me demande parfois si Guy, le journaliste croisé soir de juillet, y a trouvé autant de plaisir que j’en ai éprouvé à me laisser porter par l’imaginaire non conventionnel de Thiry.

Je me demande aussi comment les livres arrivent jusqu’à nous, quel rôle ils jouent dans nos vies. Mais comme les réponses sont infinies, je ne me laisse pas trop envahir par ces questions.

Je sais le bonheur des mots, de tourner les pages, de prendre le large. Et qu’avec ces nouvelles, ce fut un formidable voyage!