Lali

26 décembre 2005

Orsay, toute première fois

Filed under: Ailleurs,Couleurs et textures — Lali @ 22:12

orsay

Mars 1989, Paris, il faisait beau comme en été. J’avais couvert le salon du livre de Paris pour le magazine Livre d’ici et la chaîne culturelle de la radio de Radio-Canada. Je logeais chez Jasmine et Cathy.

Et comme lors de chacune de mes escapades à Paris, il me fallait un musée ou deux, pour être comblée. Ce fut Orsay. Ancienne gare dont la magnifique horloge trône sur le musée, celui-ci en bord de Seine, c’est l’un des plus beaux musées de Paris, autant par son architecture que la disposition et les éclairages des salles.

Qui aime les impressionnistes est comblé, bien entendu. Pourtant, de tous les Renoir et autres de mon parcours à travers les salles d’Orsay, c’est une toile d’un peintre nabi qui a retenu mon attention. Si bien que cette toile de Maurice Denis, j’en ai rapporté une affiche la représentant.

mauricedenis

Je vous avais promis un voyage au pays de la liberté lors de mon premier article. Voici la première incursion dans ma chambre à coucher, que j’appelle le pays de la liberté, avec cette reproduction que j’ai encadrée et qui constitue un des éléments-clés de mon coin-lecture. L’autre est mon fauteuil. Un fauteuil qui pourrait vous sembler bien banal, mais qui a son histoire. C’était celui de mon grand-père, celui qui était dans sa chambre lorsqu’il vivait avec nous. Celui-là même sur lequel il m’a appris à lire. Il devait donc être dédié au rôle que je lui ai conféré.

J’aime la peinture et les livres. Ils font donc partie de ce pays de la liberté dont je vous entretiendrai encore.

Écrire… et ainsi être en vie

Filed under: Qui est Lali? — Lali @ 16:06

plume1

Écrire est peut-être l’une des rares choses que je sache faire correctement. Une pour laquelle j’ai un certain talent. Une qui me donne un plaisir incomparable. Une qui me donne les mots et leur quête, qui laisse place au rêve et qui sait créer des images, restituer une émotion ou inventer ce que je devine ou pressens.
C’est peut-être pourquoi je supporte rarement longtemps la compagnie des gens. Écrire est un acte solitaire. Écrire est, dans mon cas, si fort que je peux oublier de me nourrir et ne pas entendre le téléphone. Si puissant que je peux m’exclure d’une réalité connue, pour entrer dans un monde qui n’appartient qu’à moi, où rien ne m’atteint.

Rien ne sait m’exalter autant, me faire vibrer à un point tel que je n’ai plus peur de perdre mes repères le temps que durera le moment d’écriture. L’écriture n’est pas juste le geste d’aligner des mots; de plus en plus, c’est un état. Qui sait m’abstraire d’une situation inconfortable. Du genre qui m’aurait fait sortir de mes gonds, il n’y a pas si longtemps encore. Mais je ne me donne plus cette peine.

Dans le vacarme de conversations, d’ustensiles qui s’entrechoquent, de hauts-parleurs tonitruants, comme hier soir au restaurant, je disparais. Je suis dans ma tête, ne me laisse plus atteindre. Je mange, je me tais, je ne suis pas là, mais quelque part en train d’écrire. Je regarde et j’invente.

On peut dire ce qu’on voudra, je n’entends pas. Je suis dans mes souvenirs, ou dans l’histoire à écrire, sans besoin de quiconque. Lali la sauvage. Oui, sûrement. Lali, l’indomptable. Il y a bien des chances qu’on dise vrai en affirmant cela. Lali, qu’on n’apprivoise pas si facilement. Même si parfois on a cette impression.

Lali est heureuse avec les mots. Avec les livres et de quoi écrire. Et le jour où l’inspiration la quittera, où les mots n’auront plus le pouvoir de la faire trembler et de l’émouvoir, elle ne cherchera pas d’autre source. Elle s’éteindra, tout simplement. Mais je crois que ce jour est encore bien loin. Que trente ans à écrire n’ont pas réussi à faire vaciller la flamme. Même si je suis allée butiner ailleurs.

L’écriture a été, est et restera la grande passion de ma vie.

Jeu d’observation en Ardenne

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 13:18

adamek

Quelque part en Ardenne, André-Marcel Adamek, ce fils de Flamand et de Normande, qui écrit depuis 40 ans, a créé les personnages touchants du Maître des jardins noirs.
Roman impressionniste autour de l’arrivée d’une jeune famille dans une région désertée où a autrefois sévi la peste, prétexte à des jeux d’observation plus qu’à des conversations, le roman verse aussi dans la légende.

Là où le jeu prend toute son ampleur et toute sa force est ce moment où l’auteur sait faire de nous un voyeur au même titre que le protagoniste du roman. Et cela se fait à notre insu, d’où le talent incontestable d’Adamek.

Roman noir aussi.
Mais surtout beaux moments d’écriture. Un de ces livres qui transportent.

Matin d’hiver

Filed under: États d'âme,Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:29

rueneige

Je viens d’aller marcher. Tout est blanc et un peu verglacé.
Mais il fait bon, pas trop froid et tout le quartier semble au ralenti. Les gens se remettent peut-être des excès de la fin de semaine ou alors font grasse matinée. J’avais donc les rues pour moi, la neige et le silence. Et l’appareil-photos pour croquer ma rue.
J’aime marcher. Aller à l’aventure, sans destination. Sans horaire, non plus.
L’été, il m’arrive de passer par le cimetière. J’aime ce lieu. Il a quelque chose de paisible. Ou alors, je pousse jusqu’au parc Maisonneuve avec un bouquin.

matindhiver

Peu importe le parcours. Peu importe la ville ou le bout de campagne où je suis. J’aime laisser mes pas décider, ne plus penser. Aller où le vent me pousse. Ici, ailleurs.
Et je suis rentrée, me suis fait un bol de café.

chez moi

Marcher et respirer l’air m’ont fait du bien. Je me sens calme, heureuse, pleine d’énergie, avec une envie folle d’écrire, de raconter, de partager mes histoires, mes coups de folie et mes images.
Et aussi de lire, de lézarder.
Les promenades ont toujours un effet bénéfique sur moi. Comme si je laissais dehors les soucis et les questions pour ne conserver que le bien-être.
Je me sens bien aujourd’hui. Pas besoin d’un monde parfait pour qu’il en soit ainsi. Juste de moments de bonheur, ici et là. Et de l’envie qu’il y en ait d’autres, beaucoup d’autres. Seule ou avec ceux que j’aime. Ici ou au delà de l’Atlantique.