Pierre comme Pierre Rapsat
Pour moi, Pierre Rapsat, ce sera toujours un peu Namêche.
Parce que Chantal, qui me l’a fait découvir, était de Namêche, qu’elle l’a connu, qu’elle m’a raconté ses soirées spaghetti avec lui au café de la gare, ses spectacles à la maison des jeunes.
Parce que c’est avec le corsaire de Namêche que j’ai le plus écouté Rapsat. À m’en enivrer.
Rapsat qui préférait les petites salles. Rapsat, le poète mort prématurément.
Rapsat dont les musiques virevoltent dans ma tête.
Rapsat dont je ne savais rien avant août 2004.
Rapsat dont j’ai fait miennes certaines phrases qui m’émeuvent, même si entendues plus de cent fois.
C’est rien qu’une chanson
Un manque de raison
Un peu d’émotion
Qu’on lâche comme des ballons
Et plonger et plonger
Plonger dans une eau claire
Et nager et nager
A contre-courant
Prolonger prolonger
Prolonger l’éphémère
C’est rien qu’une chanson
Un manque de raison
Un peu d’émotion
Qu’on lâche comme des ballons…
Une chanson. Quelques chansons. Un univers. Qui a nom Pierre Rapsat.