Lali

10 avril 2007

Une lectrice comblée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:03

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Quel extraordinaire moment que celui où le jour n’est pas encore levé et où il faut allumer pour lire. Quelles fabuleuses heures pour cette lectrice de la nuit qui lit dans le calme, allongée, en buvant son café. Il y a autour d’elle tout ce qu’elle aime, le piano, les tableaux et sûrement une bibliothèque qui déborde de livres, même si on ne voit pas cette dernière.

La lectrice d’Edward John Poynter est comblée. C’est, je crois, le bon adjectif.

Le collectionneur de livres

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:58

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Il les transporte d’un endroit à l’autre. Presque toujours dans des valises, en marchant le dos courbé sous le poids des mots. Ou à bicyclette. Il les transporte et il les dispose aileurs, les ouvre. Et il y en a partout.

Le lecteur de Meir Pichhadze collectionne les livres comme je collectionne les toiles représentant des lecteurs et des lectrices. Il empile les livres comme j’accumule les toiles. Il laisse ouverts certains comme je contemple certaines toiles longtemps avant qu’elles n’entrent dans mes pages. Il en laisse d’autres dans des valises. Mes valises sont des fichiers. Et parfois, à force de les regarder, il sculpte, alors que j’écris.

Le cœur est un coffre aux trésors

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 3:49

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La nuit sert peut-être à lire un billet d’Armando, à écouter l’émission que me suggère quelqu’un d’autre, à regarder les toiles que m’a envoyées Caroline, à me réjouir du bonheur de ceux qui semblent si heureux sur les photos qu’ils m’envoient, à rêver de Gand où j’irai avec Jean-Marc et Cath, à sourire à cause de cet appel de Fabien et de Sophie pour me raconter leur mariage samedi.

La nuit sert peut-être juste à penser à tout ce qui s’est passé la veille et qui m’a rendue heureuse. Elle sert peut-être aussi à ranger tous ces moments dans le coffre aux trésors des souvenirs qu’est ma mémoire. Nul besoin d’un vrai coffre comme en possède un la lectrice de Claude Andrew Calthrop. C’est dans le cœur que se conservent les souvenirs.

Le grand livre éclairé par une lampe à pétrole

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:33

louis dupuis

Est-ce le silence de la nuit qui l’a éveillée ? Le besoin irrépressible d’ouvrir ce grand livre qui raconte les plantes ou les pays ? Le fait qu’elle se soit couchée si tôt qu’elle n’arrive plus à dormir ? Peu importe.

Ce que nous savons, c’est que la lampe à pétrole est allumée et qu’elle éclaire le grand livre. Ce que nous savons, c’est qu’il fait nuit, mais que pour la lectrice de Louis Dupuis, la journée est déjà commencée puisqu’elle est vêtue et les yeux bien ouverts. Ce qu’on sait aussi, c’est qu’elle est heureuse, qu’il y a sentiment de plénitude dans le fait de se retrouver ainsi la nuit, seule avec ce livre qu’elle semble tant aimer.

Ce que je sais aussi, c’est qu’il fait nuit, que je ne dors pas. Et que pour une fois, la raison est simple : je me suis couchée peu après 21 h, ce qui est bien trop tôt pour celle qui n’a pas besoin de beaucoup de sommeil.