Lali

16 avril 2007

Impatiente

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:38

albert breaute 3

Je me réjouis comme se réjouit la lectrice d’Albert Bréauté devant tous ces billets inspirés par la toile d’Isaac de Jouderville qui seront publiés dans six jours.

Oui, je suis heureuse de cette idée. Et sûrement pas la seule à l’être, puisque treize textes sont déjà là, à attendre leur validation, impatients. Et je les lis, les relis. Tout en me demandant quelle toile servira d’inspiration dimanche prochain. L’impatience n’est plus celle des textes qui attendent leur publication, mais la mienne.

La lectrice aux coussins

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:53

clemons

Combien de livres a-t-elle lus ainsi, la tête appuyée sur deux ou trois coussins ? Elle serait bien en peine de le dire. Beaucoup. Car c’est là l’endoit de prédilection de la lectrice de David Clemons. Celui où il y a le confort qu’elle apprécie pour lire. Celui où la lumière est assez douce pour ne pas la heurter, mais suffisante pour éclairer page après page des livres qu’elle dévore depuis des années.

Il arrive qu’elle se glisse sous le couvre-lit pour encore plus de bien-être. Il arrive aussi que le livre resté ouvert veille sur son sommeil. Et qu’elle se réveille au cœur de la nuit, la lampe allumée, qu’elle reprenne le livre et que cette fois-ci, elle éteigne avant de retourner au pays des rêves.

84, Charing Cross Road… encore une fois

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:18

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J’ai relu le livre. J’ai revu le film. Et l’un comme l’autre possèdent toujours ce charme de la première fois.

Cet échange épistolaire qui dure pendant 20 ans entre une écrivaine new-yorkaise fauchée amoureuse de belles éditions et curieuse de tout apprendre de la littérature classique, et un libraire londonien spécialiste des beaux livres, me plaira toujours, peu importe le nombre de fois où je le lirai. En fait, je me demande si ce n’est pas le plus réussi de tous les livres portant sur la passion des livres.

Chaque lettre de ce recueil, alors que se tisse autre chose qu’un lien vendeur-cliente, est un bonheur. Qui me rappelle des échanges que nous avions en vrai Denis et moi, qui a d’abord été mon client du temps de ma vie de libraire avant de devenir un ami puis un fidèle commentateur de mes pages. S’il n’a pas lu 84, Charing Cross Road, je crois que je devrais le lui prêter.

Et si cette anthologie de lettres est un bijou, pour une fois, le film – qui met en vedette Ann Bancroft et Anthony Hopkins – n’a rien gâché au récit, ne le lui a rien enlevé non plus. Chose infiniment rare. Si bien qu’on se dit en regardant les deux acteurs que Frank Doel ne pouvait être interprété que par Anthony Hopkins et qu’Helen Hanff ne pouvait être mieux servie que par Ann Bancroft.

Le livre et le film laissent des images inoubliables. À peine a-ton vu la dernière scène ou lu la dernière page qu’on se dit qu’un jour ou l’autre on y reviendra. Sans savoir quand. Mais qu’on y reviendra.

Soir après soir

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:34

akimoto

Et chaque soir, elle écrit. Un courriel à l’un, une lettre manuscrite à l’autre, un poème. Et chaque soir, la lectrice de Kuyaza Akimoto délaisse ses livres une heure et parfois davantage pour écrire, pour donner des nouvelles, pour inventer des histoires, pour faire des rimes. Et la soirée passe et elle ne la voit pas. Et la nuit tombe et elle ne la voit. Partagée entre ses mots et ceux des écrivains qu’elle lit.

Le meilleur moment de la journée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:03

jean-michel blanc

Il n’est pas de meilleur moment que celui où elle rentre à la maison, où elle retrouve ses livres. Ce moment où elle retrouve aussi le silence, enfin. Dès le début de l’après-midi, le besoin de se retrouver chez elle commence à se faire sentir. C’est pour cela qu’elle préfère qu’il y ait beaucoup de travail qui arrive sur son bureau. Pour que le temps passe plus vite jusqu’à ce moment où elle pourra enfin enfiler son manteau et partir.

La lectrice de Jean-Michel Blanc aime pourtant son travail. Et même beaucoup. Ce n’est pas ça. Elle a juste du mal avec les temps morts, ceux où son esprit n’est pas occupé et où elle se met à avoir envie de son fauteuil, de ses livres.

Heureusement, ça n’arrive guère souvent. En fait, ça s’accumule bien vite sur son bureau avec des demandes qui arrivent de partout. Et c’est cette effervescence qu’elle aime. Ce mouvement en continu. Et ce calme qui va suivre, qui l’attend, dans son salon.

Le vieux poêle

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:51

alain gagne

Il fait sûrement chez la lectrice d’Alain Gagné ce qu’il fait chez moi, c’est-à-dire six degrés sous zéro. Et de la neige. Et de grands vents. Ça donne envie d’un vieux poêle à bois, de l’eau qui bout et d’un bon livre.

Et comme cette lectrice n’est plus à l’âge des obligations quotidiennes comme celle de sortir pour aller au travail, elle ne va pas bouger de là. Elle va rester dans la chaleur réconfortante de sa maison, entre son chat et ce livre qu’elle commence à peine. Peut-être que quelqu’un annoncera les conditions météorologiques à la radio, mais elle ne se sentira pas longtemps concernée.

Rien ne la fera mettre le nez dehors. Rien ne la fera poser les yeux ailleurs que sur les pages de son livre.