Lali

5 avril 2007

Un lecteur perplexe

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:22

carlos blanco

Qu’a bien pu lire le lecteur de l’artiste espagnol Carlos Blanco qui le rende aussi perplexe ? À n’en pas douter, il est quelque peu perturbé par sa lecture et ne sait trop ce qu’il doit en penser.

Ne nous arrive-t-il pas à tous un jour ou l’autre de fermer un livre et de nous demander où l’auteur voulait en venir ? Ne nous arrive-t-il pas aussi de nous dire que nous avons été menés en bateau quand la fin n’est pas à la hauteur de tout ce qui précède et qu’elle tombe presque à plat ? Est-ce à cela que ce lecteur est confronté ? À cette isssue qui le laisse sur sa faim et qui fait que le lecteur se sent abandonné par l’auteur ?

Le fauteuil qu’a inspiré Lali

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:11

kimberly applegate 3

Je vous ai mentionné il y a quelques jours les fauteuils et les chaises de l’artiste Kimberly Applegate pour lesquels j’ai eu un véritable coup de foudre. Or, il semblerait qu’elle ait découvert le chemin qui mène chez moi, puisque la toile du jour sur son blog Joie de vivre m’est dédiée. C’est un cadeau magnifique.

Many, many thanks to you, Kimberly, for that so nice painting my blog inspired. You were an inspiration, too. I always paid attention to chairs, sofas or anything used as seats for « my » readers, but since I discovered your passion, my attention just grew! Keep on the good work, I really enjoy it.

Pour celui qui se reconnaîtra

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 20:14

kielland 2

Maintenant qu’elle sait les lettres qui ne se sont jamais rendues, maintenant que le temps a passé les laissant chacun de leur côté dans leur solitude respective, devrait-elle lui dire qu’il n’y a pas de jour où elle n’a pas pensé à ce frère de cœur? Devrait-elle lui dire que chaque fois qu’elle écrivait pour elle et pour ceux qui la lisaient, elle espérait qu’il la lise lui aussi? Devrait-elle lui dire à quel point il lui a manqué? Devrait-elle lui parler de ces musiques qu’elle aurait voulu partager avec lui bien avant de le faire avec d’autres?

La lectrice de Kitty Lange Kielland, assise à sa table, entend encore le rire de celui, là-bas, très loin, qui n’a jamais cessé d’être là. Même si elle était de plus en plus absente jusqu’à ne plus savoir revenir auprès de lui où il fait bon les mots et la musique. Où il fait bon aussi se taire, juste se savoir là.

Cette lectrice, vous l’aurez peut-être compris, n’est nulle autre que moi. Et ce billet pour celui qui, je le sais, se reconnaîtra, malgré le silence prolongé. Car entre nous, il y aura toujours le respect, l’amitié, la tendresse et le partage. Et surtout pas de promesses. Peut-être un rêve. Oui, un rêve. Celui d’une rencontre, un jour, quelque part. Où on n’aura pas besoin de parler, parce que j’aurai tout dit avec mes mots, et lui avec ses chansons. Ou parce qu’on n’aura rien dit au fond, mais qu’on se sera compris.

Je voudrais ici, simplement lui dire que je suis revenue m’asseoir avec lui et ceux qui l’entourent, sous l’arbre. Et que même si je suis encore un peu silencieuse, je suis là.

Rythmes de lecture selon la lumière

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:10

joe dunne

C’est SA place. Personne ne penserait une seconde à aller s’asseoir là, à cette extrémité du sofa, à cette heure du jour. Car c’est là, et nulle part ailleurs que la lectrice de Joe Dunne lit. Et toujours à cette heure où elle peut profiter de la lumière qui peu à peu va s’éteindre. Ce n’est que quand elle aura disparu qu’elle laissera le livre pour le reprendre demain à la même heure.

C’est à cause de cette lumière rarissime en hiver, d’ailleurs, qu’elle lit davantage en été.

Le cadeau d’une mère à sa fille

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:57

jill cohen

Elle ne sait pas encore que sa mère est en train de lui faire le plus beau de tous les cadeaux en l’initiant ainsi aux livres et dans quelque temps aux lettres puis aux mots. Non, elle ne sait pas encore, la future lectrice peinte par Jill Cohen tout ce qui va s’ouvrir devant elle. Mais ce que nous savons, nous, c’est que si on apprend à aimer les livres tôt, c’est quelque chose qui ne nous quitte que rarement, voire jamais. Et c’est pourquoi cette toile dégage tant de tendresse. Parce qu’au delà de l’enfant qui découvre l’objet-livre, il y a, déjà, cet adulte lecteur que nous pressentons.

Pour vite retrouver la lenteur

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:40

thomas pole

Rien n’allait assez rapidement pour moi tant j’avais hâte de rentrer et retrouver mes livres, toutes ces toiles à faire partager, de quoi écrire. Et rien n’allait assez vite tant j’avais hâte à ces quatre jours loin du bureau pour me payer le luxe de la lenteur qui a commencé dès la porte franchie. Curieux, tout de même, ce goût que cette journée se déroule le plus rapidement possible pour qu’après je puisse enfin prendre le temps, telle la lectrice de Thomas Pole sur qui les minutes ni les heures ne semblent couler tant elle est bien dans son petit univers.

Un peu de moi pour le millième billet

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:49

henry herbert la tangue

Parce que c’est mon millième billet, il me fallait choisir une toile qui me ressemblait. Il y en avait quelques-unes, mais c’est celle d’Henry Herbert La Tangue qui s’est imposée. Il y a dans l’univers de cette lectrice tout ce qui fait mon quotidien, les feuilles pour écrire, un livre ouvert, des toiles.

Et il y a dans son regard de rêveuse un peu du mien. Il y aussi cette similude dans sa manière de tenir sa plume entre trois doigts plutôt que deux pour écrire.

Et il y a tout ce qui n’est pas là et que j’imagine: un grand pan de bibliothèques devant elle, les notes d’un piano, l’odeur du café et une grande fenêtre pour regarder dehors.

Cette toile, c’est un peu de moi. C’est celle que j’ai envie de m’offrir pour souligner ce millième billet. C’est celle que je vous donne en partage pour que vous rêviez avec moi.

Mots et couleurs

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:08

alberto galvez 1

alberto galvez 2

C’est quand il la peint en train de lire qu’il sait le mieux exprimer ce qu’il veut lui dire. C’est quand elle écrit ce qui se dégage de lui quand il lit qu’elle est en mesure de livrer avec justesse ce qu’elle ressent pour lui. C’est dans le regard de l’un sur l’autre, alors qu’un des deux lit, que le peintre et l’écrivaine se reconnaissent et peuvent créer.

Le lecteur et la lectrice d’Alberto Galvez sont devenus les mots de l’une et les couleurs de l’autre.