Lali

4 avril 2007

Près d’un feu qui réchauffe

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:48

spencer frederick gore

Avec la pluie qui est devenue de la neige et le plancher glacial, je n’ai pas eu le choix que de mettre mon pull le plus chaud et de monter le thermostat, alors que depuis une semaine je me promenais en chaussures et non plus en bottes. Sale tour qu’on nous joue là avec cette tempête de neige à quelques jours de Pâques.

Moi qui ai envie de printemps, moi qui en fais quasi une obsession, ce soir je voudrais être près d’un feu comme l’est la lectrice de Spencer Frederick Gore. Il me semble que ce serait la seule façon de me réchauffer et d’oublier le vent qui malmène les arbres qui ploient sous la neige de plus en plus lourde, alors qu’hier encore, il me semble avoir aperçu des embryons de crocus qui s’apprêtaient à jaillir du sol.

Comme il est long à venir, ce printemps. Comme il se fait désirer… Et je n’ai pas d’âtre pour oublier qu’il tarde tant.

La lettre à laquelle elle ne répondra pas

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:06

robert aaron frame

Voilà des semaines que la lettre est arrivée, des semaines qu’elle l’a lue à plusieurs reprises les trois premiers jours, se promettant d’y répondre. Et puis l’urgence a disparu et les mots se sont dérobées à elle.

La lectrice de Robert Aaron Frame ne souffre plus, du moins pas comme elle a souffert au début même si une douleur sourde lui étouffe encore la poitrine, une de celles qui durent le temps qu’elle doivent durer et qui finissent par s’estomper. Mais elle n’a plus rien de lancinant.

C’est devenu comme un engourdissement plus qu’une douleur proprement dite, parce que la vie a continué depuis. Comme une blessure de guerre qui se réveille quand il pleut. Ou parce qu’une phrase lui revient. Parce qu’elle porte cette jupe de la première fois. Parce que dans le livre dont elle a tourné les pages, la toile de Manet qu’il aimait tant a pris toute la place. Mais c’est chaque fois moins fulgurant comme douleur. Ou alors a-t-elle appris à vivre avec ce pincement au ventre et n’est-elle plus terrassée.

Si bien qu’elle ne répondra pas à la lettre.

Antidote à la grisaille

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:09

gibbs1

gibbs 2

gibbs 3

gibbs 4

gibbs 5

Parce qu’il pleut, parce qu’en plus, il va neiger en fin d’après-midi, j’ai eu envie de soleil, de lumière. Et les toiles de Stephen Gibbs m’ont semblé le meilleur antidote. Elles apportent la lumière dont j’avais besoin.

La lectrice et sa théière

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:51

anne redpath

Elle a tout ce qu’il lui faut. Unt théière pleine, une tasse, un peu d’éclairage et un livre. La lectrice d’Anne Redpath n’a besoin de rien d’autre. Il fait si gris dehors qu’elle a organisé sa journée en fonction du ciel. Il n’y aura pas de promenade, pas de lecture au parc, pas d’arrêt sur une terrasse où elle aurait sorti son livre. Mais il y aura des heures de bonheur dans la douceur de son salon, des mots qui font rêver entre deux gorgées de thé et la vie qui coule.