Sur le chemin de la maison
S’il faut vraiment un commentaire… Nous sommes le 12 avril 2007 et il neige sur Montréal.
Oui, vous avez bien lu.
S’il faut vraiment un commentaire… Nous sommes le 12 avril 2007 et il neige sur Montréal.
Oui, vous avez bien lu.
Elle n’a envoyé aucune lettre depuis des semaines. Comme il le lui a demandé. Mais il lui arrive d’avoir envie d’écrire au lecteur peint par Elizabeth Lee. De se demander comment il réagirait si elle se manifestait.
Mais elle n’a jamais terminé la centaine de lettres dont le début est resté au bord de ses lèvres, de son stylo, de son clavier. Elle a choisi de conserver en elle les images du bonheur et du plaisir plutôt que de faire face à une éventuelle froideur que constituerait le silence si jamais elle osait le geste de lui écrire et qu’il ne réponde pas. Pour le moment. En cette minute précise. Tout en sachant que quand la nuit tombera, elle inventera encore les premiers mots d’une lettre.
La tasse de café est en équilibre sur les deux livres qui attendent la lectrice de Barry Thomas quand elle en aura fini de celui en cours.
Or, il est bien possible que quand elle portera celle-ci à ses lèvres, le café soit froid. Parce qu’elle n’aura pas vu le temps passer alors qu’elle lisait. Parce que quand elle tourne les pages, plus rien ne compte.
Elle aura une petite grimace en avalant la gorgée, se lèvera, ira chercher une autre tasse et se promettra de ne pas laisser le café devenir froid. Tout en sachant qu’il n’est vraiment pas certain qu’elle pourra tenir sa promesse.