Lali

22 avril 2007

Ce petit vent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:05

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Il fait ce petit vent qui fait bouger les rideaux, ce petit vent qui n’existe qu’au printemps et qui donne envie de s’asseoir près de la fenêtre ouverte pour le goûter, le respirer. Il fait ce petit vent qui a fait la lectrice d’Eric Bari s’installer là où il peut entrer à l’aise et peut-être tourner les pages si elle laissait le livre ouvert sur le fauteuil le temps d’aller chercher quelque chose à boire ou à manger.

Il fait ce petit vent d’avril dans le salon de la lectrice et dans le mien, ce petit vent si agréable qui laisse sur les lèvres un sourire.

From my heart

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 15:07

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Giorgia Fumanti a une voix claire, une voix qui transporte et qui réchauffe quand elle chante ces classiques que l’on connaît et qu’on entend avec des oreilles neuves tant elle les renouvelle. From my heart (littéralement : du fond du cœur), le titre qu’elle a choisi pour rassembler une version française et une italienne de Fields of Gold de Sting, la chanson thème de Cinema Paradisio et celle d’Il était une fois dans l’ouest, plus quelques autres, est un titre bien choisi.

Même si ça ne s’explique pas, que ça se sent, Giorgia Fumanti chante avec son cœur, avec son âme, avec ce qu’elle est, et ce avec une maîtrise des trois langues dans lesquelles elle chante : l’anglais, le français et l’italien.

From my heart se laisse écouter avec grand plaisir. Très grand plaisir.

Les mots sur du papier

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:02

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Elle écrit des lettres, des textes. Sa vie est faite d’enveloppes, de feuillets épars, de ces moments à elle toute seule. Ceux à penser à ce qu’elle va écrire, à choisir les mots, à les étaler sur le papier, à timbrer les envois.

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Le plus souvent, c’est à lui qu’elle écrit. Mais elle dit peu de lui quand elle parle à ses amies.

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Il sait parler d’elle – sa muse – au seul véritable qu’il a, alors qu’elle qui tait l’essence de ce qui les lie à la seule en qui elle a confiance. Parce que c’est ainsi : elle ne se livre pas beaucoup. Ou alors à lui.

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À d’autres moments, elle lit. Ou c’est lui qui lit. Et les livres et les feuilles s’étalent autour d’eux.

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Et les enveloppes s’éparpillent parce qu’ils continuent de s’écrire même ensemble pour ne pas troubler le silence par autre chose que la plume qui gratte le papier ou par la spatule ou la plume sur la toile.

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Et il la peint, tandis qu’elle écrit ou qu’elle lit. Et les mots ne comptent plus quand les regards disent tout. Et le silence en dit plus que tous les mots pour les personnages d’Alan Feltus. Sauf s’ils sont écrits et non dits à haute voix.

Et maintenant…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:00

j miller

Et maintenant que chacun peut lire les mots des autres, comme autant de mots venus de partout comme dans la toile de Jane Miller, quel effet cela fait-il ? Qu’avez-vous à dire de l’exercice ? Ça vous a plu ? Dites-moi…

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Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:04

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Une semaine depuis ce dimanche où est née la catégorie En vos mots. Et la seule chose que je puisse dire est MERCI. Merci d’avoir joué le jeu, d’avoir patienté toute une semaine afin que ceux qui ont eu envie de le faire puissent écrire sans se laisser influencer par ce que les autres ont écrit. Et aussi merci d’être là.

Et du coup, il est maintenant l’heure de lire ce que la toile d’Isaac de Jouderville vous a inspiré et de de vous laisser séduire par celle de Kirsten Soderlind. Elle est à vous.

En vos mots, c’est cette catégorie qui ne m’appartient pas. C’est cette place que chaque dimanche je tiens à vous donner pour que vous, lecteurs et lectrices puissiez parler aussi.

À vous, donc. Place à ce que vous aurez envie de dire, d’imaginer, de partager. Vous avez une semaine devant vous.

Mallarmé posant pour Manet

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:40

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Est-ce lorsqu’Édouard Manet le peignait que Stéphane Mallarmé a lu à son ami la phrase: La chair est triste, hélas! et j’ai lu tous les livres ?

On peut le supposer. On peut tout supposer quand on regarde une toile. On peut tout supposer quand on voit les doigts du poète sur les feuilles manuscrites, quand on voit ce regard lointain, presque désabusé.

Comment en arrive-t-on un jour à deux telles affirmations dans une même phrase ? Chaque fois que je tombe sur cette phrase, je me pose la question. Va pour la première partie, il y a des moments comme ça, mais la deuxième ? Il me semble que je n’aurai, moi, jamais assez d’une vie pour lire tout ce qui me fait envie!

Ne pas choisir

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:20

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Le café est fait et la lumière entre doucement dans la pièce comme dans la toile de Sheldon Cotler.

J’attends patiemment, non que dis-je impatiemment, 8 heures, heure du Québec, pour valider les 20 commentaires car, en effet, un autre s’est ajouté au cours de la nuit. Vais-je passer les prochaines minutes à écouter de la musique, à lire un des article du magazine d’art acheté la semaine dernière, à partir à la chasse aux toiles ou à rêver ? Comme je me connais et que ces activités ne sont nullement incompatibles, je puis facilement affirmer que je ne choisirai rien du tout et que je prendrai tout de ce que la vie a de bon à m’offir en ce dimanche matin, en plus du café et du lever de soleil déjà passé.

De la chambre d’amis

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 6:37

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J’ai pris la photo de la chambre d’amis, ou plutôt de ce qui deviendra la chambre d’amis, car pour le moment, j’ai mis dans cette pièce toutes les choses que je veux liquider. Mais bon, ce n’est pas le but de cette photo que de vous raconter la pièce de laquelle elle a été prise.

Si le devant du bloc qui compte six logements est une jolie allée piétonnière où les enfants jouent, ce qui constitue son arrière-scène doit composer avec les poteaux électriques, ceux-là reliés à d’immenses pylônes allant vers le sud ou le nord. Oui, bien sûr, ça cache un peu le ciel et certains sont à hauteur de mes yeux, puisque j’habite au deuxième. Mais bon, au bout de huit ans, si je ne m’y suis pas faite, je ne m’y ferai jamais.

Tout ça pour dire que de ma chambre, de mon bureau, de la chambre d’amis et d’une des fenêtre du salon, j’ai une vue imparable sur les levers de soleil. Celui du jour n’est pas obstrué par les fils, non. Celui du jour montre ce ciel qui s’enflamme alors que les fils me donnent l’électricité pour communiquer et bien plus. Il montre aussi les zébrures laissées par des avions, autre signe de communication. Et si le soleil pointe son nez, c’est qu’une journée d’aventure s’ouvre à moi. À vous. À nous.

Rue de Buci radieuse

Filed under: Ailleurs — Lali @ 1:43

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Je me demande quelle sorte d’animation a régné ces derniers jours à Paris, à l’approche des élections, alors que Francine et Larry déambulaient dans les rues de la capitale, et peut-être même dans la rue de Buci, si joliment peinte par Jean-Charles Decoudun.

Je saurai bien lorsqu’ils rentreront. Pour l’instant, je les imagine rue de Buci, où j’aime tant aller, dans ce quartier que j’aime particulièrement et où se trouvent des cinémas de répertoire et des librairies de livres anciens. Du moins, j’espère qu’ils sont toujours là. Tant de commerces disparaissent entre deux visites.

Je les imagine là, je les imagine aussi au musée d’Orsay, au jardin du Luxembourg et à cette charmante crêperie bretonne près du musée de la poste, à Montparnasse, qui porte le même nom que celle que je fréquente à Montréal, Ty-Breizh.

Je les imagine aussi à Versailles où ils se promettaient d’aller. Puisse leur trentième anniversaire de mariage souligné par ce voyage à Paris et à Bruxelles puisse être un jour tout simplement radieux, comme est radieuse la rue de Buci dans mes souvenirs.

Après la douche

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 1:03

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Il faisait chaud et elle est restée nue en sortant de la douche pour se laisser sécher. Comme j’aime le faire. Privilège de vivre seule et de ne choquer personne. Et bonheur du petit vent qui entre par la fenêtre et qui caresse le corps humide.

La lectrice de Lajos Pandy sait bien tout cela, elle qui s’est allongée avec le livre à ses côtés, le temps de profiter de la brise et afin de ne pas tremper les pages par des gouttes d’eau. Oui, elle sait.

Et c’est un plaisir que j’ai redécouvert il y a cinq ans quand il n’y a plus eu d’homme au quotidien à être choqué – devrais-je même dire outré – devant mon indécence. C’est dire aussi à quel point – si jamais il y en a un autre – celui-ci devra composer avec mes fantaisies!

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