Lali

8 avril 2007

L’art est partout

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:14

ann larose

ann larose 2

La première des deux sculptures d’Ann LaRose est à la bibliothèque municipale de Sterling Heights, au Michigan, tandis que la seconde est dans la cour de la bibliothèque de Palm Desert, en Californie.

C is for Cat, une sculpture de bronze, raconte à elle seule une histoire, celle d’une petite lectrice qui fait la lecture à son chat qui la regarde. C’est tout simple. Et c’est pourtant un de ces moments magiques de l’enfance. Et ici saisi avec une telle justesse qu’on a envie d’écouter ce qu’elle lit.

Ce que j’aime, outre le sujet et sa délicate et sensible réalisation, c’est le fait que ces sculptures soient accessibles à tous. Dehors.

Il y a matière à enseignement. L’art est partout, pas juste dans les musées.

Le dimanche des hésitations

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:50

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Petit matin dominical, entre le soleil qui hésite et les nuages. Petit matin où elle hésite entre regarder dehors, s’allonger pour rêver ou lire un des deux livres commencés.

La lectrice en peignoir de Kimberley Cook est indécise. Rien ne la presse. Elle sait que si elle se met sérieusement à la lecture, elle oubliera qu’il lui faut prendre un bain et s’habiller. Elle sait aussi que même si elle regarde le ciel pendant des heures, elle ne pourra le rendre bleu. Alors, elle se laisse vivre, lit une page, s’allonge, jette un œil dehors, tour à tour. Et dans cette valse hésitation où elle n’a pas envie de décider, elle fait finalement ce qu’elle sait faire de mieux : elle rêve.

Le livre qui prend son envol

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 1:33

marc lemieux

Les jambes croisées et le crops bien droit, elle est prête pour le plus beau des voyages. C’est d’ailleurs une de mes poses de prédilection, que ce soit pour lire ou pour écrire, sur un fauteuil, une chaise droite ou celle à roulettes devant l’écran. Encore un de ces détails de l’enfance qui ne nous quittent pas et nous suivent toute notre vie.

Et dans cette position, la lectrice de Marc Lemieux respire le bonheur. Regardez comme son cou se tend sous la lumière dorée. Regardez comme elle est prête à s’envoler. Le livre a de l’avance. Il a déjà la forme de l’oiseau en plein envol. Elle ne va plus tarder à le suivre, elle rêve déjà.

Ne pas sortir pour écrire

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 0:21

georges lemmen

Parce que je ne suis douée que pour la solitude et l’écriture, il m’arrive régulièrement de refuser des invitations et de fuir les foules. Non pas que je n’aime pas du tout la compagnie. Je ne suis pas sauvage à ce point. Mais l’idée d’enchaîner trois sorties de suite me fait tout de suite fuir. Pourtant, il y a dans mon entourage immédiat deux personnes qui vont de sortie en sortie, qui reçoivent à souper chaque fin de semaine, qui ont la capacité de bruncher au restaurant le midi avec des copains et d’aller souper chez d’autres le même soir. Rien que d’y penser, je suis en train de courir me cacher.

Mais au fond, c’est bien qu’il en soit ainsi, qu’il y ait des différences entre nous. Certains sont heureux dans l’accumulation, moi pas. Mais je me réjouis quand je sais qu’un souper se prépare, comme celui de Pâques chez mes parents. Parce que dans les deux cas, je peux être moi et aussi parce que les deux soupers n’ont pas lieu à la suite l’un de l’autre. J’aime la pause entre les deux. Celle qui me permet de sourire parce que la fête a été belle et celle qui me permet d’écrire, comme le fait la lectrice de Georges Lemmen.

La dégustation de minuit

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 0:18

frappucino

Parce que je n’ai pas envie de dormir, parce qu’il y a tous ces lecteurs, toutes ces lectrices qui me demandent de les raconter, parce qu’il y a cinq livres commencés qui demandent ma présence et un film en vidéo que je veux revoir sur la table à café du salon, parce qu’il fait nuit et que je me sens bien, je fais comme si celle-ci m’appartenait. Je m’offre un frappucino de chez Starbuck que j’ai secoué à la manière d’une bouteille d’Orangina pour qu’il mousse bien et je le savoure. Et qu’on me dise en cette minute que la vie est autre chose que ce petit plaisir… Je ne le croirai pas. Je déguste.