Lali

1 avril 2007

Le pouding au tapioca de ma grand-mère

Filed under: États d'âme,Le plaisir des papilles — Lali @ 23:09

tapioca

Aucun ne goûtera jamais celui que faisait ma grand-mère. Aucun. Parce qu’il y avait à la fois de la magie et de l’amour quand elle faisait son pouding au tapioca.

Je vois encore le bain-marie de pyrex transparent sur le rond du poêle, avec l’eau qui bouillonne et les grains perlés qui s’agitaient au-dessus. Pour la petite de cinq ou six ans que j’étais alors, ça ne pouvait être que de la magie. Et quand, enfin, ça arrivait dans mon bol, c’était de l’amour. Ce que je me suis régalée sous l’œil attendri de celle qui gâtait ses petites-filles avec des plats tous plus savoureux les uns que les autres, et dont je conserve un souvenir impérissable. Un jour, je vous parlerai de sa soupe. Promis. Ce sera une histoire drôle. Je n’en dis pas plus pour tout de suite.

Alors, non, jamais, aucun pouding au tapioca, aussi bon soit-il, comme c’est le cas de celui que je viens de déguster, n’aura ce goût de l’enfance, ce goût que seule ma grand-mère savait donner à tout.

Lire après la promenade

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:48

john caton

Le ciel s’est ennuagé sitôt qu’elle est rentrée de promenade, mais le peu de lumière entrant dans la pièce sera suffisant pour que la lectrice de John Caton puisse encore lire une heure, peut-être même deux. Il suffit pour cela d’un bord de fenêtre et de l’angle parfait, comme c’est le cas ici.

Elle n’en est sûrement pas à sa première lecture là, dans cet éclairage-là. C’est flagrant.

Le livre sur Van Gogh

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 16:25

bela czene

Elle qui a ouvert un livre qui porte sur Van Gogh et qui aime tant la peinture a-t-elle dans sa vie un ami avec qui elle peut parler de tout ET de peinture ? Je le lui souhaite. C’est si bon d’avoir autour de soi des gens comme ça.

J’en ai hélas peu, mais chaque fois que je raccroche après un de leurs appels, je suis de belle humeur et j’ai envie d’écrire, de faire partager toutes ces toiles. Comme en cette minute. Viendront d’ailleurs quelques-unes qu’il m’a transmises et qui sont à elles seules des poèmes. Mais chut, leur tour viendra.

Pour le moment, je suis la lectrice de Bela Czene au milieu de ses livres d’art et des toiles.

Lectrices et lecteurs rangés

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 2:27

lynn shaler 1

lynn shaler 2

Plus je les cherche, eux, les lecteurs, et plus je les trouve, elles, les lectrices. Omniprésentes alors qu’ils se font rares. Et pourtant, ce n’est pas faute de chercher. Mais elles sont dix fois plus nombreuses qu’eux. Peut-être bien parce que les peintres masculins étaient à une certaine époque autant de fois plus nombreux que leurs consœurs. Mais tout cela n’est qu supposition dans ma quête de trouver celles et ceux qui lisent pour les faire vivre ici.

Or, elles sont partout. Allongées, assises, sérieuses, poseuses, tristes, indécentes, rêveuses, endormies, à la fenêtre, à la plage. Et je les range comme je rangerais des livres sur les rayons des bibliothèques de Lynn Shaler. Des bibliothèques à faire rêver.

Et les lectrices sortiront des rayons pour venir ici s’offrir à votre regard. Et les lecteurs aussi, moins souvent.

La lectrice de citations

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:25

connie chadwell

Elle aime les citations. Je l’imagine d’ailleurs avec plusieurs dictionnaires de citations sur tous les sujets. Oui, je l’imagine, car je ne sais rien de la lectrice de Connie Caldwell. Comme je ne sais rien ou si peu des autres lectrices qui me guident dans les vies que je leur invente.

Pourtant, celle-ci, dès que j’ai fait sa connaissance ce matin même, de façon très impressionniste, puisque ce n’est d’autre que ça, j’ai tout de suite pensé qu’elle aimait les dictionnaires et les citations. Je l’imaginais même répéter les phrases qu’elle aimait à voix haute pour les retenir. Pourquoi pas ? Peut-être devrait-elle aller lire les citations de Confucius et autres sur le joli blog tout neuf de Nathalie Chassériau, vive la lenteur ?