Lali

28 avril 2007

Les mauvaises nouvelles

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:12

de witt

Quelles nouvelles annonce le lecteur de Reinhold de Witt pour que son épouse fasse cette tête ? Elles ne sont sûrement pas bonnes, ces nouvelles… Leur fils qui a des ennuis ? Une mère qui est malade ? Les impôts qui leur réclament de l’argent ?

Je n’aime pas les mauvaises nouvelles qui arrivent par écrit. On dirait toujours qu’elles sont deux fois pires, parce qu’on n’arrête pas de les relire. De les relire à s’en rendre malade.

Puissent-ils ranger la lettre, ne pas la relire, se servir du café et trouver une solution. Car il y en a toujours une. Et parfois même plus qu’une.

Celle qui attend ses visiteurs

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:33

ng1

S’est-elle installée près de la fenêtre pour voir arriver ses visiteurs ? On peut facilement le supposer puisque de là elle voit le sentier qui mène à la route.

J’imagine même que ca fait longtemps qu’ils ne sont pas venus la voir, qu’elle habite loin, très loin, si loin qu’aller la visiter est une expédition. Or, c’est le choix de la lectrice de Nikolaï Gay que de s’isoler ainsi. Même si elle voit moins de gens de cette façon.

De plus, elle ne sort que très rarement, tout est si loin. Mais elle lit davantage, ce qu’elle désirait quand elle s’est exilée dans sa campagne. Et elle peut travailler de là, puisque j’ai envie de l’imaginer traductrice. Après tout, je puis tout imaginer, non ?

Oui, j’aime bien qu’elle soit loin de tout pour lire et traduire. Avec des visiteurs qui viennent de temps en temps passer quelques jours avec elle et lui apporter des livres. Beaucoup de livres.

Ce dont ils ne parlent jamais

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:52

womack 1

womack 2

Ils se sont installés face à face dans le salon, comme ils aiment le faire le samedi, alors que rien ne les presse. Le père est plongé dans sa lecture qu’interrompt par moments sa fille. Il aime ces petits intermèdes, ces questions, même s’il fait semblant de bougonner un peu, comme si elle le dérangeait. Il aime qu’elle soit là à partager avec lui les livres. Il aime qu’elle lui consacre quelques heures alors qu’il sait très bien que la majorité des jeunes filles de son âge sont dans les magasins à cette heure.

Ce que le lecteur d’Anne Womack ne sait pas, par contre, ou qu’il sait mais dont ils ne parlent jamais, c’est que sa fille préfère les livres aux essayages de fringues et le silence en compagnie de son père aux babillages sans fin sur les chanteurs à la mode.

Celui qui photographie les fleurs

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:45

spinelli

Il a photographié les fleurs du jardin, toutes plus belles les unes que les autres. Toutes ces fleurs qui lui parlaient. Toutes ces fleurs qui s’ouvraient pour lui. Des fleurs dont il ne savait que la splendeur et pas toujours le nom.

Peut-être que la lectrice d’Andrea Spinelli aurait pu lui parler des fleurs, donner un nom à chacune, raconter celles qui allaient s’épanouir dans quelques jours, mais le photographe n’a pas osé déranger la lectrice.

Le photographe s’appelait peut-être Armando. Il était peut-être au Portugal à photographier les fleurs. Et peut-être y avait-il une jolie lectrice pas loin. Une lectrice qui n’a pas entendu ses pas ou fait semblant de ne pas les entendre pour poursuivre sa lecture.

Rester au lit avec un livre quand il pleut

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:20

bogatyrenko

Il me semble que je ferais bien comme la lectrice de Yuri Bogatyrenko aujourd’hui : rester au lit avec un livre. D’autant plus que le temps est maussade, après plusieurs jours de soleil. Et bien entendu, il fallait que ça arrive un samedi!

Mais je ne pourrai pas me permettre ce luxe, car je dois terminer une fastidieuse révision. Tout ça parce qu’hier j’ai continuellement été dérangée par les uns et les autres, ce qui a fait que je n’ai pu avancer comme je l’aurais voulu… Mais bon, je ne compte pas y passer la journée. Et de plus, je ne compte pas m’y mettre immédiatement : il y a des toiles qui me demandent que je parle d’elles, impatientes.

Tout de même, ce bonheur de rester au lit avec un livre quand il pleut… Demain ?