Lali

13 janvier 2012

Où serons-nous… 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La nuit se fait venteuse
le corps se vide
l’âme est une idée fragile
bruissant au passage
d’un fleuve dans les cimes

Jacques Ouellet, Où serons-nous dans une heure

*choix de la lectrice de Duc Truong Huyen

Vers le bleu

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:36

Le titre ne pouvait être qu’un clin d’œil à une toile de Kandinsky, ai-je pensé en ouvrant Vers le bleu, le premier roman de Julie Gravel, qui met en scène les états d’âme de Manue, qui peint. Mais le livre refermé, je ne le pense plus. Ce bleu vers lequel tend Manue est plutôt le bleu du ciel, le bleu du bonheur, auquel elle aspire après ses déboires amoureux, ses attentes, ses rêves continuellement déçus, qui nous sont ici relatés en détail et en désordre, dans une structure qui se veut inutilement complexe.

Et pourtant, Julie Gravel a une jolie plume. Elle sait créer des images et des situations, parler de sentiments, construire des personnages. Mais cette histoire qui n’en finit pas avec les allers et retours de Simon en continu dans la vie de Manue, parce qu’il tient trop à sa liberté tandis qu’elle joue à Pénélope, finit par agacer. Non pas que tout ceci ne soit pas plausible. On a juste envie que Manue se secoue un peu, qu’elle sorte de ce tourbillon dans lequel elle est prise au piège. Un piège, d’ailleurs, dans lequel elle semble se complaire.

Vers le bleu n’est pas un mauvais roman. C’est même une belle entrée en littérature, car Julie Gravel a visiblement du talent. On ne peut que lui souhaiter de mettre en scène des personnages avec un peu plus de colonne vertébrale dans sa prochaine publication.

Titre pour le Défi Premier roman

À tort et à raison

Dès qu’on émet une opinion, surtout quand il s’agit du travail d’un artiste, qu’il soit question d’une exposition, d’un livre, d’un film, d’une mise en scène, d’un concert ou de toute autre forme que peut prendre l’art, il est certain qu’il y aura quelque part quelqu’un pour vous dire que vous avez tort, que vous faites fausse route, que vous ne connaissez rien à la chose et que vous auriez mieux fait de vous taire.

Dès que vous vous taisez, vous passez pour quelqu’un qui n’a ni culture ni opinion, qui n’ose pas s’exprimer, ou qui ne désire de polémique d’aucune sorte et à aucun prix, et on vous le reprochera deux fois plutôt qu’une.

Autrement dit, vous aurez toujours tort.

Il fallait absolument que je l’écrive. Ou que je me taise. J’ai choisi de l’écrire. Peu importe si j’ai tort. À moins que je n’aie raison?

*toile d’un artiste inconnu de l’École américaine (datant du début du XXe siècle)

Pour mélomanes et amateurs de littérature

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 10:52

Les jeunes femmes peintes par Nikolay Yaroshenko ont de quoi se réjouir. Elles viennent en effet d’apprendre l’existence du tout nouveau blog de mon amie Lune belge et de son ami musicien, Cantus. Un endroit qui devrait plaire autant aux mélomanes qu’à ceux qui apprécient la littérature. Il suffit de suivre le lien pour découvrir ce nouvel endroit.

Ce que mots vous inspirent 579

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’âge ne nous protège pas de l’amour, mais l’amour jusqu’à un certain degré nous protège de l’âge. (Anaïs Nin)

*toile de François-Marie Firmin-Girard