Lali

31 janvier 2012

À l’aube 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Les vies et les vents
se plaisent
comme palustres en fête

gisant des espaces éperdus
les rives se confondent
et se confrontent
dans la tête du funambule
fumeur d’effervescence

des rêves avides de rêve

Makenzy Orcel, À l’aube des traversées et autres poèmes

*choix de la lectrice de Franklin Einspruch

Et au pire…

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:35

Je sais que le premier roman de Sophie Bienvenu a été encensé par la presse. Je le sais très bien. Ça ne m’empêchera pas de dire que j’ai eu du mal à accrocher. L’auteure a choisi de raconter l’histoire d’Aïcha au « je », celle-ci s’adressant à une assistante sociale afin de relater en ses mots ce qui s’est véritablement passé. C’est donc une langue parlée transposée qu’a choisi d’explorer Sophie Bienvenu, Française d’origine, débarquée au Québec il y a dix ans. Beau défi, je l’avoue. Et belle réussite. La jeune auteure a saisi les particularités et les nuances de la langue québécoise.

Mais je n’ai pas réussi à m’attacher à son personnage principal, continuellement en crisse. J’ai été agacée de la première à la dernière ligne par cette adolescente paumée, qui zigzague et fabule en continu, insaisissable, que nul ne peut aider sans que cela ne se retourne contre lui, alors que j’aurais voulu éprouver une certaine sympathie pour elle. Parce qu’elle est issue d’un milieu dysfonctionnel. Parce qu’elle est paumée. Parce qu’elle est démunie. Mais je n’y suis pas arrivée.

Malgré tout, Et au pire, on se mariera reste un beau pari pour Sophie Bienvenu, qui a réussi là où d’autres échouent, à savoir écrire dans une langue vivante et colorée, avec juste assez de lieux communs et de tics pour éviter la caricature.

Lu dans le cadre de la Masse critique Québec de Babelio

Titre pour le Défi Premier Roman

Dire ou ne pas dire

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 14:02

Il m’arrive d’hésiter, de me demander si je ne devrais pas uniquement faire état des livres que j’ai aimés, comme d’autres ont choisi de le faire. Mais je n’arrive pas à me résoudre à faire ce choix. Si j’ai pris la peine d’aller jusqu’au bout d’un livre, si j’ai espéré jusqu’à la fin qu’il finirait par me gagner ne serait-ce que par une phrase exceptionnelle ou une chute imprévue, et que rien ne s’est passé de tout ça, je n’ai pas à me taire.

Les livres étant souvent chers, le temps consacré à la lecture limité pour la plupart des gens, il me faut donner l’heure juste. La mienne. Pas celle des autres, qu’ils soient blogueurs ou journalistes, ou les deux. Pas celle des modes et des courants dits incontournables. Il en est ainsi.

Il y a longtemps que je que je dis les choses haut et fort, puisque j’ai beaucoup cultivé cet art du temps de ma vie de libraire. Je ne vois donc pas pourquoi j’emprunterais désormais les chemins du silence quand des livres sont bâclés, truffés de coquilles de toutes sortes, mal écrits ou sans intérêt.

Dire ou ne pas dire. Ce n’est plus une question pour moi.

*toile de Tara Dougans

Des livres et des fruits

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 10:55

C’est ce que vous propose l’artiste Mary Ann Currier, dont l’univers plus vrai que vrai vous attend ici.

Ce que mots vous inspirent 591

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le bon sens, tout le monde en a besoin, peu l’ont, et chacun croit l’avoir. (Benjamin Franklin)

*toile de Wlodzimierz Kuklinski