Lali

21 janvier 2012

Les mots de Sylvain 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Genèse

le premier Feu ce fut tes yeux
fruit double soleils ruisselants

le premier Ciel ce fut ton front
que tous les oiseaux reconnurent

la première Terre ton corps
dont on ne finit pas le tour

et l’Eau première ma liquide
toutes tes lèvres pour ma soif

Sylvain Lelièvre, Entre écrire

*choix de la lectrice de Claartje van der Linden

Un premier recueil loin de la légèreté

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:10

Hélène Ferland, même si elle n’avait publié que quelques nouvelles en revue avant la parution d’Une nouvelle chasse l’autre, maîtrise le genre. Une trentaine de nouvelles sont donc réunies ici au moyen de deux fils conducteurs, à savoir un élément de la nouvelle précédente qui se retrouve dans celle en cours (un enfant, la mort, l’eau, la maladie, par exemple) et des citations extraites de Carnets du méditant de Salah Stétié en tête de chaque nouvelle.

Situations étouffantes, personnages mal dans leur peau, blessés ou blessants, ainsi pourrait-on résumer ce recueil qui n’a rien de léger et qui met de l’avant tout ce qu’on préfère ne pas voir ou savoir, détails pourtant qui finissent toujours par arriver jusqu’à nous, d’une manière ou d’une autre. Relations troubles, parfois sans issue, personnages confrontés à leur destin, qui n’ont d’autres solutions que leur propre sortie, voilà une autre façon de dire en peu de mots ce qui se dégage du premier recueil de nouvelles d’Hélène Ferland.

Il va sans dire que ces nouvelles ne peuvent se lire d’un trait, qu’il faut faire de petites pauses ici et là pour éviter que la souffrance et le mal de vivre qui tissent la plupart des nouvelles ne s’approprient de soi. Mais cela, vous l’aurez déjà compris.

De plus, à mes yeux, deux nouvelles se démarquent des autres, « Accompagnement » et « Le temps d’un mouvement », lesquelles mettent toutes deux de l’avant des musiciens. Mais cela n’enlève rien aux autres, qui ont toutes un petit quelque chose qui nous incite à penser que l’auteure risque de nous étonner encore, tant elle a d’histoires dans la tête (et j’ose espérer, dans ses tiroirs ou en cours d’écriture) et parce qu’elle sait ne pas les étirer à outrance, ce qui a l’heur de me plaire.

Un duo inoubliable

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 14:47

Lucie Renaud affirmait avec justesse en 1999, dans un article publié dans La Scena musicale que je vous invite à lire, qu’il y a une grande complicité qui se dégage de Fête galante, mettant en scène un duo composé de la cantatrice Karina Gauvin et du pianiste Marc-André Hamelin. La réédition il y a quelques mois de cet album qui doit son titre à Verlaine me pousse à souligner le brio et la richesse de celui-ci qui met en relief la virtuosité de ces deux artistes complémentaires qui ont su donner à Maurice Ravel, Gabriel Fauré, Francis Poulenc, Claude Debussy, Arthur Honegger et Émile Vuillermoz, dont je vous offre Jardin d’amour, la couleur nécessaire pour le rendre inoubliable.

Se dire que…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 10:15

Laisser le froid dehors.
Ne pas aller vérifier s’il est cinglant, si l’humidité traverse le manteau le plus chaud.
Savourer une tasse de café. Longuement. Déplier les notes accumulées depuis des jours, éparpiller les livres autour de soi. Hésiter pour la musique.

Sourire en relisant une phrase griffonnée à la hâte entre deux stations de métro.
Se dire que le printemps reviendra.

*toile de Carl Schmitz-Pleis

Même lui…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Même l’écrivain E. N. Chririkov (ici peint par Ivan Kulikov)a été séduit par la toile de la semaine et a décidé d’écrire quelques lignes, question de prêter vie à celle-ci. Ferez-vous comme lui?